« Lévothyrox : Marietta KARAMANLI demande à la ministre de la santé une évaluation de la situation dans notre pays au regard de ce qui se passe chez nos voisins européens et une prise en charge optimale et égale de tous les patients »

Dans une question écrite déposée et à paraître au journal Officiel, j’ai attiré l’attention de la ministre de la santé sur les interrogations nées de la situation sanitaire résultant du changement de composition du médicament dit « Lévothyrox » hors principe actif du médicament, sur les effets indésirables rencontrés par de nombreux patients et les inquiétudes manifestées par d’autres, à la suite.
J’ai attendu les plus récentes mesures pour lui demander de comparer la situation en France avec les autres pays européens : y-a- t-il plus de patients ? Comment sont-ils traités ? Tous les patients Français bénéficient-ils des progrès diagnostiques et thérapeutiques les meilleurs et qu’en est-il en comparaison de nos voisins ? Autant de questions qui méritent d’être posées puisque la mise sur le marché des médicaments fait normalement l’objet d’une approche qui peut être commune en termes de sécurité et aussi je le demande de qualité. Je serai là aussi attentive à l’action des pouvoirs publics.


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Le texte intégral de ma question écrite à paraître au journal Officiel

15ème législature


Question de Mme Marietta Karamanli (Socialiste, républicain et citoyen – Sarthe

Question écrite / Texte de la question

Mme Marietta Karamanli attire l’attention de Madame la ministre des solidarités et de la santé sur la situation sanitaire créée par la modification de la composition des excipients du médicament dit « Levothyrox ». Près de 3 millions de patients prennent cette spécialité pharmaceutique. De nombreux patients ont soit connu une modification de leur état de santé suite à ce changement de composition hors le principe actif (fait à la demande de l’agence nationale de sécurité du médicament avec comme finalité une meilleure stabilité dans le temps du médicament et de son efficacité).
Ce qui devait être un bénéfice pour les patients s’est révélé une source d’effets secondaires indésirables chez bon nombre de patients et d’inquiétudes chez les personnes non atteintes par ceux-ci.
La décision a été prise de remettre sur le marché le médicament sous sa forme non modifiée après qu’ait été évoquée la possibilité de la prise du médicament tel qu’existant dans d’autres Etats européens.
Plusieurs interrogations se font jour : y-a-t-il plus de patients dans notre pays atteints par les pathologies nécessitant la prise à vie de ce médicament que dans les autres Etats européens ? Les actes et les traitements sont-ils différents d’un Etat à l’autre ? Quelle coordination existe entre agences nationales chargées de la sécurité du médicament pour faire évoluer la formule d’un médicament a priori nécessaire à tous les patients de tous les Etats ? Quelles mesures de régulation et d’harmonisation sont envisagées pour faire bénéficier tous les patients de tous les progrès diagnostiques et thérapeutiques en faveur d’une prise en charge optimale et harmonisée en France et au sein de l’Union européenne ?

Source image : photo d’un vase grec antique ( 5ème siècle avant Jésus Christ), médecin traitant un patient, wikimédia commons