Marietta KARAMANLI « « Relations Franco Helléniques : promouvoir nos caractères dans une Europe qui rassemble et n’uniformise pas », une conférence donnée à l’Institut Français de Patras (mars 2018) »

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Si le Français n’est pas ma langue maternelle (j’ai été élevée et éduquée en langue Grecque), elle est une langue choisie, une langue aimée, que je partage avec ma famille, mes amis et avec tous mes concitoyens. Je la défends et j’entends la faire vivre[1].

J’étais en mars dernier en Grèce où invitée à l’Institut Français de Patras j’ai donné une conférence  avec un collègue député Grec Théodore PAPATHEODOROU, député de la région d’Achaïa   [2], francophone, sur les relations entre la France et la Grèce.

En compagnie de mon collègue député Grec Théodore PAPATHEODOROU, député de la région d’Achaïa

J’y ai été reçue avec beaucoup de cordialité par sa directrice Mme Georgia PETROPOULOU – CONAN et son personnel francophone et francophile.

Avec Mme Georgia PETROPOULOU – CONAN

J’ai rencontré de nombreuses personnes Grecques qui suivent des cours et apprennent le Français.

J’ai eu un sympathique message d’un enseignant de l’Ile de CORFOU qui se sert de mes travaux parlementaires pour enseigner le Français à ses élèves !

Dans mes échanges avec les Grecs et concernant nos deux pays, j’ai insisté sur les changements et défis auxquels sont confrontés nos deux Pays, le travail des femmes, le vieillissement des populations, l’importance croissante des changements technologiques, la préoccupation du climat et de l’environnement. Il y a dans chaque pays la volonté d’anticiper et d’accompagner les changements.

Le Français est une langue d’avenir qui est parlé et sera parlé en 2050 par 500 (certains évoquent 700) millions de personnes dans le Monde, derrière l’anglais et le mandarin.

Nous avons la conscience de ne pas être de très grands pays démographiquement et celle que nous avons un rôle politique significatif à jouer sur la scène internationale, que nous pouvons être des Etats de médiation entre plusieurs Etats ou régions du Monde, que nous avons de très riches patrimoines culturels et que nous existons et existerons par notre inventivité.

Nous avons aussi en commun l’Europe, une Europe qui doit rassembler mais pas uniformiser.

Chaque pays a son propre rythme de changement, son propre agenda des évolutions utiles ou nécessaires.

Grèce et France sont attachés à leur souveraineté. Elles ont un message à partager avec le reste de l’Europe, sur l’histoire, l’attachement à la démocratie, un art de vivre, une culture de la liberté et aussi des échanges économiques et citoyens à promouvoir

Les changements profonds ceux de l’économie, des liens sociaux, ce sont les sociétés civiles qui les apportent, l’Etat leur donne un cadre et garantit des droits et services, les partis politiques, eux, accompagnent et anticipent les changements mais les réformes et évolutions ne peuvent se résumer à ce que proposent les organisations.

 

 

[1] Je suis actuellement membre du Bureau de la section française de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Cette Assemblée a notamment pour objectifs de représenter auprès des instances de la Francophonie les intérêts et les aspirations des peuples de l’espace francophone ;…;  de favoriser la coopération et de renforcer la solidarité au sein de la communauté francophone, dans le respect du droit au développement ;…;   de contribuer au développement et à la connaissance réciproque des cultures et des civilisations des peuples qui font un usage habituel de la langue française, sans être de culture et de civilisation françaises ;  de contribuer au rayonnement de la langue française.

[2] Pour connaître et découvrir Patras