Avenir de la télévision publique : Marietta KARAMANLI « il faut garantir des moyens suffisants aux chaînes publiques€¦pourquoi ne pas créer un fonds alimenté par une taxe sur les recettes de la publicité ?»

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Les organisations syndicales de FR3 de NANTES m’ont fait part de leurs inquiétudes sur l’avenir des chaîne publiques suite à l’annonce de la décision du Président de la République que celles-ci n’auraient plus recours à l’avenir à la publicité en tant que mode de financement pérenne. Voici ma réponse.


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Une telle annonce alors qu’aucun mode de financement alternatif n’a été discuté et n’a donné lieu à des proposition précises sauf une taxation « infinitésimale » ( ?!) sur le net est de nature à faire naître de grandes interrogations sur l’avenir des dites chaînes et notamment de FR3.

Me concernant, je partage vos préoccupations.

Sur le mode de financement, je pense qu’une diversité d’origine des ressources est de nature à en garantir une certaine pérennité et à éviter des a coups conjoncturels.
En effet, ce dont ont besoin les chaînes publiques ce sont des financements suffisants, qui ne dépendent pas d’un seul secteur (y compris une taxation unique variable dans le temps), et recevant la garantie de l’Etat sur une durée pluri-annuelle.

Sans être une spécialiste du sujet, je pense qu’on peut baisser ou compenser la baisse des recettes publicitaires (qui doivent être en tout état de cause limitées mais pas forcément supprimées) et garantir une augmentation des ressources publiques en créant un fonds alimenté par une taxe sur les recettes de publicité et de promotion et en finançant sur ressources de l’Etat un certain nombre de missions clairement identifiées (y compris pourquoi pas au titre de la continuité territoriale de l’information et de la création télévisuelle ?).

En résumé, je considère que l’annonce faite par le Président de la République l’a été sans une réflexion suffisante, sans la concertation nécessaire et sans engagement crédible quant au maintien des missions du service public.

En l’état, je pense que le Parlement doit pouvoir par un travail en amont évaluer les modifications qu’une telle proposition engendrerait et répondre aux inquiétudes légitimes non seulement des personnels mais aussi des téléspectateurs attachés aux valeurs d’indépendance et de qualité qu’offrent ou peuvent offrir les chaînes publiques.