Il y a quelques semaines j’ai écrit et saisi le ministère de l’Intérieur à propos de la situation du département de la Sarthe et de la ville du Mans au regard de l’affectation de moyens dédiés à la lutte et au traitement judiciaire du trafic de personnes.
La conjonction de plusieurs éléments tend à faire du Mans et du département une zone de trafic : nœud autoroutier avec, entre autres, le passage de l’A 28 qui va du Sud vers le Nord du pays (départements 37, 86, 61 notamment concernés) ; nœud ferroviaire à la jonction de trois régions .
Plusieurs éléments mettent en évidence une augmentation du constat des délits et de l’arrestation de personnes : augmentation de 300 arrestations en 2018 à 700 en 2019 ; récemment un meurtre à proximité du Mans a débouché sur une vaste opération de police en France et aux Pays Bas démantelant un trafic qui aurait permis le passage de 10 000 migrants en situation irrégulière ttps://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/26-arrestations-dans-le-demantelement-dun-immense-trafic-de-migrants-vers-langleterre-3945230
La lutte contre ces délits nécessite des moyens à la fois de surveillance mais aussi en vue d’instruction des affaires par la police et la justice.
Il conviendrait donc, me semble-t-il, d’affecter en proximité des moyens de contrôle et de traitement des affaires.
Au moment où l’organisation des moyens de police conduit à chercher une installation adaptée aux besoins, l’installation de moyens de la police aux frontières et de moyens de police judiciaire sous forme d’antennes au Mans pourrait être opportune.
Je relancerai le ministère sur ces dossiers ; face à une grande délinquance organisée, nos concitoyens doivent pouvoir compter sur une réponse adaptée et spécialisée.
Marietta KARAMANLI
