Marietta KARAMANLI demande une réflexion et des initiatives pour ancrer localement les emplois de la filière automobile

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J’ai été saisie par des représentants syndicaux des mesures prises et à prendre pour anticiper la délocalisation d’emplois dans le secteur automobile.
Antérieurement j’ai, à plusieurs reprises, saisi les ministres sur les questions de l’emploi dans la filière automobile.
J’avais interrogé le ministre de l’emploi puis le ministre de l’économie sur l’évolution de l’emploi de la filière automobile dans notre département et notre région (la première question est parue est au JO le 21 juillet 2009 avec une réponse détaillée du ministre et une autre est parue au JO le 7 décembre 2010 et est restée sans réponse).
Plus récemment j’ai posé une nouvelle question écrite au gouvernement sur l’évolution des politiques de l’emploi dans l’union européenne (parue au JO le 31 janvier 2012) en faisant référence au développement d’automobiles de nouvelle génération.
Au plan national des mesures nouvelles me paraissent pouvoir et devoir être envisagées : aides publiques aux grands constructeurs bénéficiant directement aux sous-traitants, meilleur accès au crédit des PME- PMI, respect des normes sociales et environnementales pour les importations, développement d’une filière de déconstruction/recyclage dans ce secteur et de plates-formes de recherches communes pour la mise au point de voitures propres
Au plan local j’ai demandé au Préfet, au Président du Conseil Régional et au Président du Conseil général de prendre des initiatives communes et d’« envisager des mesures prospectives et opérationnelles visant à utiliser au mieux les compétences » (industrielles automobiles).
Comme je l’indique « Il s’agit là d’ancrer (et non seulement de localiser des emplois industriels) soit selon une logique de spécialisation (entreprises et collectivités s’organisent autour d’un secteur) soit selon une logique de spécification (utilisation des savoir-faire avec valorisation de leur redéploiement dans d’autres secteurs). »
Ici comme dans d’autres domaines, une réflexion et des mesures peuvent et doivent être envisagées et engagées pour valoriser, innover et préparer l’avenir « à froid » sans attendre les décisions d’entreprises ayant des stratégies internationales sans lien avec les atouts de nos territoires.
Sur ce sujet, j’ai été vigilante et je le reste.


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Extrait de ma lettre au Préfet

Avril 2012

Monsieur Pascal LELARGE
Préfet de la SARTHE
Préfecture de la Sarthe (accueil général)
Place Aristide Briand
72041 Le Mans Cedex 9

Monsieur le Préfet,


« les salariés s’inquiètent légitimement pour leur avenir alors même que notre département et notre région connaissent, comme je l’ai déjà écrit au ministre de l’industrie, une évolution de l’emploi global négative dans la filière automobile.
Au plan national des mesures nouvelles me paraissent pouvoir et devoir être envisagées : aides publiques aux grands constructeurs bénéficiant directement aux sous-traitants, meilleur accès au crédit des PME- PMI, respect des normes sociales et environnementales pour les importations, développement d’une filière de déconstruction/recyclage dans ce secteur et de plates-formes de recherches communes pour la mise au point de voitures propres€¦
Au plan local, je souhaiterais que l’Etat, en relation avec les collectivités territoriales et organismes intervenant dans l’accompagnement économique, puissent se rapprocher et envisager des mesures prospectives et opérationnelles visant à utiliser au mieux les compétences. Il s’agit là d’ancrer (et non seulement de localiser des emplois industriels) soit selon une logique de spécialisation (entreprises et collectivité s’organisent autour d’un secteur) soit selon une logique de spécification (utilisation des savoir-faire avec valorisation de leur redéploiement dans d’autres secteurs).
Je vous remercie par avance des initiatives que vous voudrez bien prendre dans ce domaine et des informations que vous voudrez bien partager à la suite.
J’écris aux Présidents du Conseil régional et du conseil général dans ce sens.
Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, à l’assurance de mes salutations distinguées.

Marietta KARAMANLI