Dans une question écrite parue au journal officiel le 23 octobre 2012, j’ai interrogé la ministre des affaires sociales et de la santé sur les moyens à mettre en oeuvre en vue de lutter contre la désertification médicale tant en milieu rural qu’en milieu urbain.
J’ai, à plusieurs reprises, insisté sur la nécessité de
bien prendre en compte les temps de formation pour intéresser les internes à l’exercice de la médecine générale,
lier les moments de stage et les perspectives de l’installation future,
offrir des conditions d’exercice maintenant un lien avec les Facultés de médecine où avaient été suivies les études,
permettre un exercice mixte ( salarié et libéral),
et
ouvrir davantage les études aux étudiants ayant des origines diverses.
Selon moi, c’est en agissant sur plusieurs leviers et ayant la préoccupation de lier dans le terme ces différents éléments que des progrès sont à attendre.
J’entends à la fois accompagner, au plan local, les projets des collectivités territoriales et des organismes de financement et promouvoir, au plan national, des réformes qui assurent une pérennité aux solutions ponctuelles.
La santé et l’accès aux soins sont des préoccupations fondamentales des Français et sont, pour moi, une priorité comme représentante de nos concitoyens.
Marietta KARAMANLI
Question N° : 8076 de Mme Marietta Karamanli
Ministère interrogé > Affaires sociales et santé
Rubrique > professions de santé
Question publiée au JO le : 23/10/2012 page : 5810
Mme Marietta Karamanli attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les problèmes posés par la raréfaction des médecins, notamment généralistes en zones rurales.
Ce problème se pose de façon de plus en plus aigüe y compris pour les résidents de maisons de retraite qui ne sont pas assurés d’accéder facilement à un médecin de premier recours ou traitant.
À l’occasion de la précédente législature, elle avait suggéré aux pouvoirs publics d’agir sur plusieurs leviers. Des études ont montré que les internes souhaitent à une large majorité s’installer en priorité soit dans leur région d’origine, soit dans celle de leur faculté d’origine, soit dans celle de leur faculté d’accueil.
D’autres études mettent en évidence une corrélation positive entre les étudiants venant d’universités situées en régions de basse densité médicale, et ayant fait des stages chez des médecins généralistes avec le choix de la médecine générale.
Ces études notent aussi qu’un exercice pour partie salarié, avec un équilibre pluridisciplinaire permettant de rompre l’isolement du médecin peut être recherché.
Par ailleurs, une réforme de l’accès au premier cycle de médecine en tant qu’elle permettrait de rendre plus juste l’accès aux études médicales entre candidats venant de différents milieux socio-professionnels et renouvelant de la sorte l’accès à la profession pourrait rendre plus évident le choix de la médecine générale hors le seul milieu urbain.
Enfin, une meilleure prise en compte de la formation en médecine générale au long des études de médecine, point clef pour avoir des médecins motivés de premier recours et le développement en milieu rural ou dans les petites villes d’exercices « mixtes », le médecin étant payé par exemple par la collectivité pour suivre un groupe de patients et participer aux urgences tout en ayant un exercice libéral (cette solution mise en Å“uvre en Norvège apparaît comme apportant des résultats positifs tant en termes de présence de médecins de permanence des soins et de qualité du suivi des patients), seraient utiles. Elle lui demande si de telles propositions font partie des solutions envisagées par le Gouvernement pour améliorer la situation de la médecine générale et sa présence dans les zones rurales et ce que la ministre pense de ces orientations.