Le matin 19 novembre a eu lieu à CONNERRE une rencontre régionale avec les industries charcutières (au siège de l’entreprise locale PRUNIER).
J’y participais aux côtés des professionnels et des services de l’Etat pour entendre et pouvoir intervenir de façon efficace après.
Les échanges, riches, appellent de ma part, au-delà des constats d’ensemble, plusieurs observations.
Selon l’INSEE en octobre 2012 sur un an, les prix ont augmenté de 1,2 % dans la grande distribution. Selon l’INSEE, toujours, les prix des denrées alimentaires ont progressé en septembre de +0,9 % après +0,8 % en août. Il s’agit de moyennes car l’augmentation serait plus marquée dans certains magasins de grandes surfaces.
Parallèlement la marge des distributeurs serait de 5 % sur les produits des industries charcutières alors que celle des industriels serait de 0 ,6%.
Il s’agit d’un secteur de l’agro-alimentaire dynamique.
Les professionnels regrettent l’absence de textes pris en application de la loi de modernisation de l’économie de 2008 (donc quatre ans après) et la possibilité pour eux de renégocier avec la grande distribution.
Je soutiens trois axes de progrès :
- L’adoption des textes nécessaires permettant de mieux réguler ces relations. Je note que la loi de modernisation économique n’a répondu qu’imparfaitement aux attentes. A l’époque en 2008 j’avais fait remarquer qu’elle n’avait pas traité de la concentration verticale des centrales d’achat ; un point essentiel car ce sont elles qui font les prix en déterminant les conditions d’achat pour l’ensemble des supermarchés qui en dépendent.
- Des négociations réunissant les pouvoirs publics et l’ensemble des représentants de la filière pour envisager des contrats de garantie de productions assurant sur plusieurs années l’achat de la production à un prix fixe convenu ou variant de façon encadrée pourraient s’avérer utiles. Ces contrats pourraient intégrer le respect de normes de qualité et sécurité, un partage des marges et la modération de celles de la distribution.
- Je serai aussi attentive à ce que la future banque d’investissement publique qui aura à connaître des besoins et demandes des industriels de l’agro-alimentaire leur permette d’accéder au crédit pour se moderniser.
Ce qui doit être fait pour le secteur de la production doit et devra bénéficier aussi aux consommateurs.
J’entends être vigilante pour l’ensemble des professionnels et des consommateurs.