Football : Marietta KARAMANLI demande au ministre des sports de faire en sorte que les règles de la ligue 1 respectent tous les clubs et que la gouvernance du service public sportif reconnaissent mieux les clubs amateurs

J’ai attiré l’attention du ministre des sports sur les modifications des règles que les clubs professionnels de ligue 1 ont tenté de faire prévaloir et qui sont, en l’état, repoussées par la fédération française de football visant à restreindre les montées et descentes à l’issue du championnat (le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative, saisi en urgence a considéré vendredi 14 août qu’il aurait à se prononcer plus tard) et sur la gouvernance même de la fédération très dépendante des mêmes clubs alors même que les clubs amateurs ont in fine une place et un rôle très limités, inversement proportionnels à leurs apports à la formation, aux compétitions nationales et à l’intérêt même du public pour ce sport très populaire.

Ma question écrite parue au Journal Officiel

Mme Marietta Karamanli attire l’attention de monsieur le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports sur la décision de la ligue professionnelle de football de fixer dès à présent le nombre de clubs descendant de 1ère division en 2ème division à 3 et celui des clubs de 2ème division pouvant accéder en 1ère division à 2.
Cette décision n’est pas sans effet sur l’ensemble des clubs des autres divisions puisque fermant un peu plus la compétition nationale. Elle vise à préserver à un moment donné le modèle économique de ceux qui ont accédé à l’ « élite » professionnelle.
Parallèlement la gouvernance du service public du football (cf l’article L 100-2 du code du sport) continue de poser problème puisque le président de la fédération française de football délégataire des prérogatives de l’Etat est désigné à 37 % par une quarantaine de clubs professionnels alors même que l’ensemble des clubs amateurs regroupant environ 15 000 clubs et 2 millions de licenciés, sans compter des centaines de milliers de bénévoles, n’ y participe pas.
Ainsi dans un modèle de démocratie et de concurrence « limitées », elle lui demande sur ces deux points les initiatives qu’entend prendre le gouvernement pour maintenir une plus grande compétition entre clubs professionnels et assurer une meilleure représentation du football amateur dans la désignation des instances.