« Information sur la qualité et la sécurité des aliments, appliquer la réglementation et faire un effort pour convaincre de l’absurdité du trop de sucre, trop de sel et trop de gras que nous fait consommer l’industrie alimentaire » par Marietta KARAMANLI

Cuisiner chez soi avec des ingrédients de qualité…parfois difficile mais toujours nécessaire.

Depuis de nombreuses années, je suis mobilisée sur les questions relatives à l’alimentation et à sa qualité, à la lutte contre l’obésité et à la reconnaissance des droits des personnes atteintes de surpoids.

J’ai ainsi été la co-auteure d’une proposition de résolution à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe en 2009 (ou je représente l’Assemblée Nationale)  http://mariettakaramanli.org/mes-propositions-pour-aller-plus-loin-dans-la-lutte-contre-lobesite-des-enfants-par-marietta-karamanli/

J’ai régulièrement demandé un renforcement de la réglementation mais aussi des mesures proactives comme une meilleure information nutritionnelle, le développement et l’encouragement aux activités physiques et sportives, la réalisation d’équipements permettant une vie plus saine…

Je viens de saisir la ministre de la santé au sujet de l’information nutritionnelle.

Je lui ai demandé où en est l’application d’une mesure figurant dans la loi sante de 2016 qui transcrit dans notre droit un règlement européen prévoyant une déclaration nutritionnelle obligatoire et qui prévoit précisé que celle-ci peut être accompagnée d’une présentation ou d’une expression complémentaire au moyen de graphiques ou de symboles. En l’espèce a été retenu que figure une vignette basée sur un code de cinq couleurs et apposée sur les emballages des aliments notamment ultra transformés pour informer sur leur qualité et leur dangerosité pour la santé (trop de gras, de sucres ou de sel). Je suggère aussi que puisse figurer une information qui indiquerait par quantité, assiette de 100 g ou verre de 20 cl, le nombre de sucres ou de quantité par cuillère de sel ajoutés et présents, et qui selon moi « pourrait s’avérer efficace aussi car les consommateurs verraient l’absurdité d’ajouter autant de sucre ou de sel à leurs aliments ». Face à l’épidémie qui menace, il convient de mieux informer et de mieux convaincre.

Marietta KARAMANLI

Le texte intégral de ma question écrite posée au Journal Officiel

15ème législature, Question N° 13183, de Mme Marietta Karamanli (Socialistes et apparentés – Sarthe ), Question écrite, Ministère interrogé > Solidarités et santé, Rubrique > santé et  Réglementation information nutritionnelle – C

Question publiée au JO le : 09/10/2018 page : 9011

Texte de la question

 

Mme Marietta Karamanli attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la mise en œuvre de la réglementation en matière d’information nutritionnelle. D’une part, un règlement européen a posé le principe d’une déclaration nutritionnelle obligatoire et le législateur français a, en 2016, précisé que celle-ci peut être accompagnée d’une présentation ou d’une expression complémentaire au moyen de graphiques ou de symboles. En l’état a été retenue sa déclinaison au moyen d’une vignette basée sur un code de cinq couleurs et apposée sur les emballages des aliments notamment ultra transformés pour informer les consommateurs sur la qualité et la dangerosité de ceux-ci. Plus précisément, ladite vignette établit un code allant du vert à l’orange foncé en fonction de la qualité du produit, du type de plats cuisinés ou encore des sodas. En l’état, ces informations ne figurent pas encore sur les produits vendus D’autre part, une grande revue de défense des consommateurs a pointé que 80 % du sel absorbé par les citoyens proviennent des aliments transformés et 70 % des sucres consommés sont ajoutés et cachés. En parallèle, une étude publiée début 2018 dans le British medical journal établit un lien sérieux entre nourriture dite « ultra-transformée » et risque de cancer. Une information qui indiquerait par quantité, assiette de100 g ou verre de 20 cl, le nombre de sucres ou de quantité par cuillère de sel ajoutés et présents, pourrait s’avérer efficace aussi car les consommateurs verraient l’absurdité d’ajouter autant de sucre ou de sel à leurs aliments. Elle lui demande où en est la mise en œuvre de l’information des consommateurs et l’évolution de celle-ci pour prévenir et lutter contre les maladies.