Un Français Serge ATLAOUI a été condamné à mort par la justice indonésienne accusé d’avoir travaillé pour l’installation d’une usine qui aurait finalement produit une drogue dure l’ecstasy. Plusieurs dysfonctionnements graves ont été signalés concernant son procès : procès expéditif alors que l’accusé est en prison depuis dix ans ; impossibilité d’entendre certains témoins. Huit autres personnes ont été exécutées ces derniers jours et lui seul a été épargné. Au nom de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe et comme rapporteure générale pour l’abolition de la peine de mort, j’ai dénoncé ce traitement et la peine prononcée qui semble réservée aux étrangers et qui est à la fois inhumaine et inadaptée.
Voici la dépêche de l’APCE sur mon appel à sauver notre compatriote
« Je suis profondément préoccupée par la décision de la Cour suprême d’Indonésie du 21 avril 2015 de rejeter le dernier recours de Serge Atlaoui. Ce ressortissant français condamné à mort pour trafic de drogue en 2005 n’a eu de cesse de clamer son innocence », a déclaré Marietta Karamanli (France, SOC), rapporteure générale de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) sur l’abolition de la peine de mort.
La rapporteure générale a fait part de son inquiétude non seulement au regard de la dureté et de la disproportion de la peine prononcée mais également de la volonté affirmée du gouvernement indonésien de poursuivre les exécutions à mort et notamment à l’encontre de ressortissants étrangers.
« Je condamne fermement la confirmation de la peine capitale décidée cette semaine par l’Etat d’Indonésie et je réaffirme que la peine de mort s’oppose aux valeurs des Etats du Conseil de l’Europe dont M. Atlaoui est un des ressortissants. Elle est inhumaine et injustifiée, c’est pour cela que j’appelle le gouvernement d’Indonésie à suspendre ses exécutions. »