Je suis intervenue lors de la session d’automne de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) sur un rapport relatif aux inégalité socio-économiques, leur importance et la nécessité de les combattre avec un double objectif assurer plus de cohérence dans la société et plus d’efficacité l’action collective
Retrouvez ici mon intervention sur le rapport « Les inégalités socio-économiques en Europe: rétablir la confiance sociale en renforçant les droits sociaux » présenté par Mme Selin SAYEK BÖKE à L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) le 28 septembre 2021.
Madame la Présidente / Monsieur le Président,
Cher-e-s Collègues,
Je souhaite tout d’abord remercier Mme Selin SAYEK BÖKE, la rapporteure pour son excellent rapport et sa volonté exprimée de voir les inégalités socio-économiques mieux évaluées et mieux prises en compte par une politique volontariste des Etats.
Il s’agit là d’un défi.
Nous le savons les droits de l’homme sont aussi des droits économiques et sociaux.
Je ferai trois observations.
- La première est l’importance de redistribuer la richesse.
- La deuxième est celle d’encourager des politiques d’investissement au profit du plus grand nombre.
- La troisième est celle de lutter contre les inégalités qui renforcent ou sont le terreau des inégalités socio-économiques.
I Au premier cas la justice fiscale doit être une priorité notamment des Etats chez eux, si j’ose dire, mais aussi dans les traités internationaux.
Il faut avoir l’objectif de garantir un niveau juste de taxation et d’enrayer la compétition du moins-disant en matière d’impôts des entreprises.
Cette concurrence a profité majoritairement aux acteurs économiques les plus forts et les plus mobiles.
Les classes populaires et moyennes subissent encore aujourd’hui ce manque de pouvoir d’achat, du fait des hausses de taxes indirectes ou sur la consommation qui font basculer la charge de l’impôt sur les plus modestes.
Plusieurs économistes ont clairement montré que les ultras riches dans les pays développés payaient moins d’impôts que le reste de la population et que l’optimisation fiscale et la concurrence entre Etats pour baisser leur impôt progressif était une course mortifère que rien ne justifiait.
Ils en appellent et je me joins à eux à plus de coordination entre Etats y compris au travers de dispositifs internationaux. Cela est de nature à rassembler et à ne pas opposer les différentes catégories socio-professionnelles.
2 L’autre enjeu de la lutte contre les inégalités passe par des politiques publiques qui embarquent le plus de monde possible, qui créent des services d’intérêt général de qualité par des impôts plus justes. Cela est de nature à rassembler et à ne pas opposer les différentes catégories socio-professionnelles.
Lors d’une précédente intervention j’avais appelé l’attention de notre Assemblée sur l’intérêt de travailler sur ces investissements nécessaires à la réduction des inégalités.
3 Enfin les inégalités socio-économiques s’épanouissent sur le terreau d’autres inégalités qui touchent au pouvoir dans la société ; sont souvent les 1ères victimes des inégalités socio-économiques les femmes, les migrants, les employés ou maintenant de petits entrepreneurs indépendants laissés à la merci de celles et ceux qui concentrent le pouvoir d’imposer aux autres !
Répondre à ces attentes suppose de garantir un dialogue social efficace avec des syndicats au niveau des États et au plan international ; cela suppose aussi enrichir notre démocratie participative en donnant plus la parole à celles et ceux qui restent peu entendus et sont souvent « aliénés » c’est-à-dire qui ne s’appartiennent pas et ne peuvent disposer de tous leurs droits !
Je vous remercie de votre attention.
Marietta KARAMANLI
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