« Retour sur quelques rencontres marquantes : un travail remarquable sur l’esclavage faits par des lycéens du Lycée Malraux ( à Allonnes) encadrés par leurs enseignants (1)» par Marietta KARAMANLI

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Le 19 mai dernier, j’ai visité à l’invitation d’un groupe d’enseignants (professeur d’histoire, professeur de français et professeur documentaliste) qui avaient initié le travail d’un groupe de lycéens du lycée Malraux à Allonnes l’exposition qu’ils ont consacrée à l’esclavage. Rapporteur d’un projet de loi en 2013 qui a donné une définition nouvelle de l’esclavage moderne, j’ai été très sensible à cette initiative. Les lycéens sont venus visiter l’Assemblée Nationale et, de mon côté, attentive à leurs initiatives et réflexions je suis venue présenter mes propres travaux. Ce fut aussi pour moi l’occasion d’expliquer le fonctionnement de nos institutions politiques, de dire en quoi consiste mon activité de parlementaire et d’expliquer quels sont les enjeux de notre mobilisation contre l’esclavage qui n’a de « moderne » que le nom et qui était et reste un crime contre les populations et personnes contre lesquelles il s’exerce. Une rencontre enrichissante, où j’ai de mon côté beaucoup appris sur les attentes, les espoirs et l’implication de ces lycéens dans leurs études et la vie collective.


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A la découverte de l’exposition réalisée par les lycéennes et lycéens en leur compagnie

Je me permets de citer ici

la conclusion qu’ils m’ont transmise et que je trouve remarquable par l’ensemble des implications qu’elle contient

« On réalise très vite que dans ce monde lorsqu’il s’agit de gains d’argent beaucoup d’hommes et de femmes ferment les yeux sur une situation quel que soit la dictature appliquée. Derrière l’étude que mon groupe et moi avons mené, nous avons cherché à revenir sur le passé et d’analyser le mouvement esclavagiste, nous nous sommes renseignés sur l’organisation des traversés des esclaves, le prix d’un humain, la violence et la haine que les esclavagistes propageaient… Mais cette étude nous a permis après une instruction historique, une instruction civique qui d’après moi est très importante, c’est cette instruction qui fera de moi un citoyen français fier de ces principes, prêt à lutter contre les injustices et propager la paix entre les communautés.
Les chiffres que j’ai appris comme le prix d’un esclave à cette époque, ou bien le nombre de marins dans un bateau négrier laisseront une trace beaucoup moins accentué que les fondements humanistes qui m’ont été inculqué.
Dans toutes les démocraties du monde, les populations ont une appartenance ethnique, des goûts différents, en effet pour ne pas tomber dans la haine du prochain, le regroupement autour des valeurs républicaines sont le meilleur moyen, car il vaut mieux s’unir pour l’amour de nos principes plutôt que de se diviser et de fructifier une haine qui n’a pas lieu d’être.
Si aujourd’hui nous sommes dans une république-démocratique c’est parce que des personnes se sont levés contre ces dictatures, ils se sont levés et ont fait face à des propagandistes de la haine tel que les esclavagistes. Nous avons aujourd’hui une France multicolore, avec une tolérance qui règne chez les Français, le temps de l’esclavage est un temps qui nous révolte, j’ai d’ailleurs su contenir ma rage lors de cette étude, j’ai beaucoup appris, je partage de mieux en mieux nos valeurs, jusqu’à devenir un citoyen responsable. »

Concernant leurs observations suite à mon intervention, je me permets de citer parmi les nombreux mots trois d’entre eux

« Votre visite nous a beaucoup plu. Ce que nous avons notamment apprécié a été le contact et votre écoute attentive de nos lectures. Nous avons appris beaucoup de choses que nous ne connaissions pas au cours du projet. Vous avez répondu précisément et simplement à nos questions. Merci de votre disponibilité. »
Laura, Catarina, Marine

« Chère Madame Karamanli,
Nous vous remercions pour votre présence au lycée le 19 mai. Grâce à vos explications nous avons pu prendre connaissance de votre fonction de député. En découvrant votre parcours personnel nous avons pris conscience que la fonction de député peut être accessible à tous. Ce que nous ne pensions pas. Pour finir, nous vous remercions de nous avoir écouté et d’avoir lu nos travaux sur l’esclavage. Cordialement
»
Mathilde et Mélissa

« Chère Madame le député, Merci d’être venue nous voir au lycée. Merci de nous avoir écoutés et d’avoir répondu à nos questions. Votre parcours nous a impressionnés. Vous êtes un modèle exemplaire de l’intégration française. Nous vous souhaitons une vie politique avec beaucoup de succès. Sincères salutations. »
Simon, Charlie, Alexandre