« Une première mesure pour les jeunes en diffcultés, la création de 150 000 emplois d’avenir » par Marietta KARAMANLI

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Le 9 octobre dernier, j’ai voté le projet de loi visant à créer des emplois d’avenir pour les jeunes de 16 à 25 ans sans emploi en priorité
dans les zones urbaines sensibles ou des zones de revitalisation rurale, et ce, pour des activités présentant un caractère d’utilité sociale ou ayant un fort potentiel de création d’emplois.
Comme l’a dit notre collègue Jean GERMAIN rapporteur du projet de loi à l’Assemblée Nationale les emplois d’avenir sont une « réponse apportée à ceux qui sont le plus en difficulté sur le marché du travail : les jeunes de 16 à 25 ans sortis de l’école sans diplôme ni qualification, ou presque. La tâche est ardue. »
J’ajouterai, elle ne fait que commencer.


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L’article 1 de ce projet de loi pose les conditions générales de création des emplois d’avenir à savoir :

 les bénéficiaires jeunes de 16 à 25 ans, sans emploi,

 peu qualifiés ou présentant des difficultés d’accès à l’emploi, notamment des zones urbaines sensibles ou des zones de revitalisation rurale
,et ce,
pour des activités présentant un caractère d’utilité sociale ou ayant un fort potentiel de création d’emplois ,

  les futurs employeurs étant les organismes publics ( hors Etat) ou privés du secteur non lucratif.
Chaque élément de cette définition est important.
De la sorte la priorité affirmée par la majorité parlementaire de combattre le chômage et d’accompagner l’insertion professionnelle des plus jeunes est déclinée de façon à lui donner le plus d’effet à l’égard de ceux qui sont le plus en difficultés sur le marché du travail.
La réussite du dispositif dépendra€¦
et je pense alors à son efficacité, c’est-à-dire non seulement au nombre de jeunes bénéficiaires mais à l’amélioration de leur capacité à entrer dans la vie professionnelle sur la durée et à y rester,
€¦de plusieurs facteurs.
J’en vois au moins trois.
Dans toute la mesure du possible, le dispositif devra maintenir la continuité entre leur formation initiale, l’emploi d’avenir proposé et les qualifications qu’ils vont pouvoir acquérir au long de cette expérience.
A ce titre on doit se féliciter du lien établi avec les actions de formation à mener et la valorisation à la fin de l’emploi des compétences acquises dans le cadre de celui-ci.
Le deuxième facteur est l’objectif fixé de pourvoir et aider des secteurs porteurs pour l’économie et la société.
La notion d’utilité sociale et celle de fort potentiel de création en nombre sont importantes.
Il nous est possible à cette occasion d’identifier des activités économiques nouvelles, pour l’heure non encore solvabilisées mais utiles.
Il s’agit là d’anticiper, même si c’est avec une certaine marge d’erreur, certaines filières d’emploi de demain.
Les secteurs ne manquent pas.
Je me contenterai de citer

  l’environnement et les emplois verts,

  la formation et les découvertes,

  la médiation et l’accompagnement,

  etc€¦
Tous ces secteurs d’emplois sont porteurs au sens où l’emploi y est potentiellement nombreux.
J’y ajouterai, et ce sera le troisième facteur, que la création de ces emplois d’avenir devra tout au long de son processus de mise en Å“uvre et d’adaptation cibler les métiers et emplois qu’ils soient intellectuels ou manuels d’apportant un plus à l’économie.
Il s’agit par-là de viser les activités offrant la capacité à leurs bénéficiaires de déterminer un problème, faisant appel à l’intelligence des actes et des situations, et qui sont, en fait, nombreux dans l’entretien de notre environnement naturel et matériel et dans les développements industriel et relationnel.
Car ce sont ces filières d’emploi qui offriront demain aux jeunes d’aujourd’hui des activités non délocalisables économiquement, utiles à tous, qu’elles soient dans le secteur non lucratif ou soient plus tard dans le secteur commercial.
Les emplois d’avenir offrent donc la possibilité de lier insertion, développement et préparation de l’avenir.