Le 23 novembre 2018 j’ai participé à la réunion organisée entre autres par SOS Femmes 72 à la salle de Samouraï 2000 sur ce grave sujet. Y participaient Mme FONTENEL députée (LREM), des assistantes sociales du Conseil départemental , une policière et un avocat.
Le 24 novembre 2018, j’ai rendu visite à l’ensemble des associations et groupements mobilisés contre les violences faites aux femmes et d’une façon générale contre les violences dirigées à raison du sexe ou de l’orientation sexuelle d’une personne.
A cette occasion j’ai rappelé que les violences faites aux femmes sont une des violations des droits humains les plus répandus, qu’il faut sanctionner mais aussi prévenir par un accompagnement éducatif, culturel, de masse, et qu’il faut dénoncer aussi les violences symboliques (en politique de nombreux responsables ont une tendance à considérer les femmes comme des mineures qui « doivent » tout aux hommes).
Je me félicite d’un mouvement de fond qui vise à mieux sanctionner les violences. Je souhaite des actions adaptées pour évaluer la réglementation et son efficacité, faire reculer les images dégradantes et sanctionner par la dénonciation collective car, là comme ailleurs, « ce qui fait reculer le délit et le crime c’est moins la sanction que la peur d’être attrapé… » et parfois ridiculiser !
Depuis de nombreuses années, je dis et répète ceci…aujourd’hui comme hier la parole peut libérer !
Les réflexions ayant servi de base à mes propos.
Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde.
Elle demeure également l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent.
Comme le dit l’éminent psychiatre Irvin YALOM « quand on ne parle pas de l’essentiel on ne parle de rien ».
A ce titre je me félicite de l’initiative de cette réunion et des nombreuses autres réunions qui se sont tenues tout au long de cette semaine là.
Car aux violences sexistes et sexuelles qui se matérialisent si j’ose dire par des actes et comportements, s’ajoute une violence symbolique, c’est de ne pas considérer les femmes comme égales.
Si je dis ceci c’est que je pense que les propos qui dévalorisent les femmes et la féminité sont de nature à créer un terrain à la violence réelle.
De façon plus générale, je pense qu’il faut
-un accompagnement éducatif, culturel, de masse (pas seulement de la « communication »…) visant à faire prévaloir une vision égale et non de domination de la femme par l’homme et les hommes.
La dernière loi sur les violences sexuelles et sexistes a constitué un progrès mais elle reste incomplète.
Elle s’inscrit dans un mouvement de fond qui pose des principes et des règles plus protectrices.
En 2010 il y a eu la loi relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants : création de l’ordonnance de protection des victimes et du délit de harcèlement moral au sein du couple.
En 2012 il y a eu la loi relative au harcèlement sexuel.
En 2016 il y eu la loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et accompagner les personnes prostituées.
On le voit on est sur une tendance de fond mais qui peut connaître des reculs ( on n’est sûr de rien) et c’est l’enjeu d’aujourd’hui qui nécessite autant une législation qui protège qu’une mobilisation tous azimuts.
Il y a donc à donner et réfléchir aux moyens adaptés
– de faire connaître la législation ;
– de donner aux acteurs engagés de la société civile d’accompagner les femmes et les hommes pour sortir du déni et faire progresser les responsabilités ;
– d’évaluer la loi et son appropriation au double sens « adaptée » et d’ « appliquée » ;
– de faire reculer l’image dégradée des femmes (je pense à la téléréalité ou la publicité par exemple) ;
– de donner à l’éducation les moyens de combattre par la mixité les préjugés familiaux et de groupes ;
– de sanctionner pas seulement par la peur de la peine mais la possibilité systématique de dissuader en rendant possible la prise de parole, la dénonciation… ce qui fait reculer le délit et le crime c’est moins la sanction que la peur d’être attrapé…
Pour finir je dirais que lutter contre les inégalités c’est bon pour tous, femmes et hommes, individus et communautés / groupes, au plan national et au plan international.
La rencontre du 23 novembre 2018
Aux côtés des groupements et associations mobilisés contre les violences faites aux femmes et violences sexuelles
En compagnie des responsables et bénévoles de Homogène 72- LGBT, de Elen DEBOST, Maire-adjointe du Mans à la jeunesse, et Mélina ELSHOUD, conseillère départementale