Dispositions de la SNCF

Marietta KARAMANLI dénonce l’abandon des activités de fret effectuées par un seul wagon ou plusieurs wagons sur LE MANS et la partie Sud Est de la SARTHE (ARNAGE, CHAMPAGNE).

Elle dénonce une décision en contradiction avec la volonté affirmée par la SNCF et l’Etat d’assurer le développement économique et la desserte des territoires, avec le développement des transports durables et sûrs et néfaste pour l’emploi cheminot.


La direction régionale de la SNCF vient de faire part de son intention de n’assurer le transport ferroviaire des marchandises sur LE MANS et la partie Sud Est de la SARTHE (ARNAGE, CHAMPAGNE) que pour les trains entiers de marchandises et ainsi d’abandonner les activités de fret effectuées par un seul wagon ou plusieurs wagons.

Ce projet est en contradiction avec la volonté affirmée par la SNCF et l’Etat d’assurer le développement économique et la desserte des territoires, pose la question du développement des transports durables et sûrs et aura des effets sur l’emploi cheminot.

Un raisonnement financier « limité » en contradiction avec le développement économique local et la desserte des territoires

Cette décision est prise au vue du coût unitaire par wagon jugé trop élevé.
Elle ne tient pas compte de la volonté officiellement affirmée par la SNCF d’assurer la desserte des territoires par « des solutions ferroviaires très fines » pour les territoires où les flux sont moins denses (M Olivier MARAMBAUD, directeur général délégué de la SNCF in « perspectives fret » juin / juillet 2007).

Elle va à l’encontre du développement de l’activité économique significative de cette partie du département qui a des besoins évidents en matière de fret pour les activités logistiques du secteur de la grande distribution ou des carburants.

Ce qui sera économisé par la SNCF sera supporté collectivement.
Une décision incohérente avec la volonté de privilégier les transports durables
Cette décision apparaît incohérente avec l’affirmation faite par le Chef de l’Etat de traiter par la discussion collective et la négociation avec la société civile les questions d’environnement. D’un côté on annonce que l’on va discuter librement et sans a priori de la façon de limiter le réchauffement climatique en donnant priorité au « développement des transports moins polluants (fret ferroviaire€¦) »
voir le site et d’un autre, on laisse le principal opérateur décider sur la base de la seule rentabilité d’optimiser ses activités quitte à envoyer plus de camions sur les routes ce qui est aussi moins sûr.

Des effets sur l’emploi

Très concrètement cette décision devrait avoir à terme des effets sur l’emploi cheminot au MANS avec la suppression de postes correspondant aux activités abandonnées.

Ce projet de décision laisse donc entrevoir une façon de gouverner : des opérateurs publics et un Etat qui disent ce qui est « bien » et font ce qui est inopportun€¦autrement dit, ce projet montre « comment on peut être pris les doigts dans la confiture » alors qu’on prétend à la transparence et à la cohérence !

J’entends saisir la directrice générale de la SNCF et le secrétaire d’Etat aux Transports placé auprès du ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables de cette question locale qui pose un problème, malheureusement, plus général.