« Bus à bas prix entre LE MANS et PARIS : une opportunité en l’absence de trains moins chers, la nécessité de maintenir la complémentarité bus et rail pour les usagers » par Marietta KARAMANLI

La SNCF a annoncé la mise en place d’un service de bus entre Paris et Nantes et Paris et Rennes qui desservirait LE MANS à partir de 2016 pour un prix compris entre 5 et moins de 10 € par aller.
Il s’agit d’une nouvelle intéressante pour les manceaux et sarthois qui, en l’état, ne peuvent aller souvent à Paris par le train eu égard aux tarifs ferroviaires de la même SNCF. A cela deux conditions qu’elle se concrétise aux conditions annoncées et surtout que sa mise en œuvre ne désorganise pas l’existant ou évite de développer une vraie offre ferroviaire, moderne et accessible.
Parallèlement c’est une possible mauvaise surprise pour la Région des Pays de la Loire qui doit supporter à 40 % le risque commercial c’est-à-dire les bénéfices éventuels et les pertes certaines sur les TER qui seraient, ainsi, directement concurrencés.
La méthode est surprenante : ni concertation avec les collectivités, ni annonce d’une expérimentation pour évaluer l’impact sur le trafic et surtout aucun effort pour imaginer d’autres trains, moins chers, plus rapides entre les grandes villes.
En mai dernier je dénonçais l’absence de liaisons Intercités qui pourraient être mises en œuvre sur certaines liaisons rappelant qu’ « il n’existe plus de trains directs (ou quasi-directs) entre Le Mans et Paris, les usagers n’ont le choix qu’entre des TGV souvent très chers et des TER très longs et réservés à la clientèle qui, pour une large part, ne peut pas se payer le TGV ».
J’ai demandé que les tarifs TGV baissent et que des tarifs week-end « low cost » soient institués. Je vais réitérer ma demande avec je l’espère un soutien large des élus, des responsables et des usagers.
Je vais aussi saisir officiellement les Ministres compétents et le Président de l’Assemblée Nationale de la proposition que j’ai déjà exprimée à savoir que le « Parlement puisse débattre de l’enjeu du transport ferroviaire et que les collectivités territoriales compétentes en l’espèce les Régions et notamment celles qui seront issues des fusions puissent se saisir de cet enjeu. ».
Parallèlement j’ai répondu à un communiqué de Mme MORANÇAIS (conservateur – républicain) suite à ma prise de position. Je n’ai pas l’habitude de réagir aux communiqués mais je souhaite le faire car si Mme MORANÇAIS réagit à ma prise de position parue dans les journaux, elle réagit sur des propos mettant en cause quelque chose que je n’évoquais pas.
Elle oppose à ma surprise face à la décision de la SNCF faite sans concertation avec la Région, le vote que j’aurais dû avoir par rapport à un amendement d’un sénateur de Loire-Atlantique qui proposait d’interdire les services de bus réguliers pour les distances de moins de 200 kilomètres.
D’une part je n’ai pas mis en cause la loi…mais la méthode de l’opérateur. D’autre part, l’amendement auquel il est fait référence visait à empêcher les liaisons par bus en dessous de 200 kms : en l’espèce les distances entre Paris–Nantes et Paris-Rennes sont respectivement de 350 et 380 kms et Paris-Le Mans de 210 kms…son adoption n’aurait donc rien changé.
Me concernant et à l’inverse de cette élue municipale du Mans, je considère que Le Mans mérite d’être desservi par un bus venant ou allant à Paris, en l’absence d’une politique volontariste de la SNCF sur les trains Intercités (ex corail).
Plus fondamentalement je ne vois aucune proposition de l’intéressée visant à défendre et à améliorer la desserte des Sarthois et je le regrette vivement car la vie quotidienne de nos concitoyens vaut mieux que des attaques de campagne électorale…


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Mon communiqué initial

Communiqué de presse de Marietta KARAMANLI,
Députée, Vice-présidente de Le Mans Métropole

L’annonce faite par la SNCF de la mise en place à compter de 2016 d’un service de bus entre Paris, Rennes et Nantes à un prix abordable (à partir de 5 €) pourrait être une nouvelle intéressante pour les Manceaux et Sarthois qui, en l’état, ne peuvent aller à Paris par le train eu égard aux tarifs ferroviaires de la même SNCF. A cela deux conditions qu’elle se concrétise aux conditions annoncées et surtout que sa mise en œuvre ne désorganise pas l’existant ou évite de développer une vraie offre ferroviaire, moderne et accessible.
Elle constitue à coup sûr une mauvaise surprise pour la Région qui doit supporter à 40 % le risque commercial c’est-à-dire les bénéfices éventuels et les pertes certaines sur les TER qui seront, ainsi, directement concurrencés.
La méthode est surprenante : ni concertation avec les collectivités, ni annonce d’une expérimentation pour évaluer l’impact sur le trafic et surtout aucun effort pour imaginer d’autres trains, moins chers, plus rapides entre les grandes villes.
En mai dernier je dénonçais l’absence de liaisons Intercités qui pourraient être mises en œuvre sur certaines liaison rappelant qu’ « il n’existe plus de trains directs (ou quasi-directs) entre Le Mans et Paris, les usagers n’ont le choix qu’entre des TGV souvent très chers et des TER très longs et réservés à la clientèle qui, pour une large part, ne peut pas se payer le TGV ».
J’ai demandé que les tarifs TGV baissent et que des tarifs week-end « low cost » soient institués. Je vais réitérer ma demande avec je l’espère un soutien large des élus, des responsables et des usagers.
Je vais aussi saisir officiellement les Ministres compétents et le Président de l’Assemblée Nationale de la proposition que j’ai déjà exprimée à savoir que le « Parlement puisse débattre de l’enjeu du transport ferroviaire et que les collectivités territoriales compétentes en l’espèce les Régions et notamment celles qui seront issues des fusions puissent se saisir de cet enjeu. ».
Je considère que la mobilité des familles, des salariés, des jeunes est une question très importante qui nécessite que les acteurs s’engagent, organisent des modes complémentaires, sûrs, rapides et abordables. Le bus en est un dans de nombreux Pays en Europe, le train reste un mode de transport d’avenir, encore faut-il tenir compte des besoins et des moyens de nos concitoyens.
A ma place et avec ma détermination, je continuerai de faire des propositions pour que notre ville et notre département restent au centre d’un ensemble de liaisons les servant.

Ma réponse à un communiqué qui défend un sénateur Républicain de Loire-Atlantique mais pas la desserte du MANS et les Sarthois

Dans un communiqué, Christelle Morançais, chef de file « Avec vous pour le Mans » (opposition de droite), « revient sur les prises de position de la députée PS Marietta Karamanli (Ouest-France d’hier) ». « Le 18 février dernier, Marietta Karamanli, député PS, estimait que les frondeurs étaient « irresponsables » de ne pas voter la loi Macron. Aujourd’hui, 3 mois seulement après avoir voté cette loi à Paris, elle ose dénoncer sans aucun scrupule ses conséquences sur l’offre de transports dans notre Département. (…) » écrit-elle.
D’une part, mon communiqué ne traite à aucun moment de la loi mais critique la façon dont la SNCF opérateur, avec laquelle la Région a un contrat qui doit être exécuté en confiance (c’est le propre des relations contractuelles), ne prend aucune précaution pour mettre en œuvre un service de bus, qui peut avoir son utilité s’il est bien pensé et peut être complémentaire du rail, ce que vous avez souligné .
D’autre part, l’amendement auquel se réfère Mme MORANÇAIS visait à empêcher les liaisons par bus en dessous de 200 kms : en l’espèce les distances entre Paris–Nantes et Paris-Rennes sont respectivement de 350 et 380 kms et Paris-Le Mans de 210 kms…son adoption n’aurait donc rien changé ; me concernant et à l’inverse de Mme MORANÇAIS je considère que Le Mans mérite d’être desservi par un bus venant ou allant à Paris, en l’absence d’une politique volontariste de la SNCF sur les train Intercités (ex corail), et ce, sur une portion de trajet pour laquelle la région n’est pas seule compétente puisque situé en dehors des Pays de la Loire, sur les Régions « Centre » et « Ile de France ».
Enfin concernant le vote de la loi en question, celle-ci a été adoptée sans vote formel par les députés sur le texte du gouvernement selon une procédure conforme à la constitution telle que réformée en 2008 par les Républicains. Cette procédure a évité une discussion sur les 3000 amendements proposés par le Sénat et dont beaucoup n’avaient plus rien à voir avec l’objet initial du texte, ce que Mme MORANÇAIS ne devrait pas ignorer.
Sur le fond je ne vois aucune proposition de l’intéressée visant à défendre et améliorer la desserte des Sarthois et je le regrette vivement car la vie quotidienne de nos concitoyens vaut mieux que des attaques de campagne électorale.