Marietta KARAMANLI « J’appelle à soutenir et à voter pour Emmanuel MACRON au 2ème tour de l’élection présidentielle 2017. Pour lui l’Europe n’est pas une option et c’est, au-delà de la campagne, une bonne nouvelle pour la République et tous ceux qui veulent que l’Europe évolue »

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L’Europe et la construction européenne constituent un des enjeux de l’élection présidentielle 2017.
Changement climatique, migrations, défense, lutte contre le terrorisme et le crime organisé, et bien évidemment développement économique et partage des richesses, en lien avec la globalisation, aucune de ces questions ne peut trouver une solution seulement nationale. La dimension européenne nous empêche de vivre seuls et « enfermés » dans nos frontières.
Ce que les Etats pris isolément ont perdu en efficacité dans leur territoire soumis à des décisions qui ne leur appartiennent plus seulement ou des évènements dont ils ne sont plus maîtres, ils peuvent le retrouver en agissant ensemble et le faire valoir face à des Etats hors Europe plus puissants démographiquement, économiquement ou militairement.
C’est là une des « frontières » culturelle et politique majeure qui sépare Emmanuel MACRON de la candidate d’extrême droite.
Pour E.Macron l’Europe n’est pas une option et c’est, au-delà de la campagne, une bonne nouvelle pour la République et tous ceux qui veulent que l’Europe évolue. Après les crises successives de ces toutes dernières années, l’Europe ne peut plus fonder sa dynamique et sa légitimité sur la seule unification économique ou ses institutions mais bien sur ses finalités. Dans le cadre de l’Europe, la France et les Français ont à discuter et négocier avec les autres Etats. On le sait, en matière de négociations internationales, les victoires sont pour une large part un art d’exécution.
C’est parce que les citoyens auront le sentiment que leurs préoccupations quotidiennes sont mieux prises en compte par l’Europe qu’ils accepteront d’aller plus loin. A titre personnel, je prendrai trois sujets qui peuvent et doivent être portés par notre pays et parlent aux individus : la relance et l’amplification d’Erasmus et des échanges scolaires et des temps de formations dans un autre pays, seul véritable succès européen qui parle tant aux jeunes ; la mise en chantier d’une assurance chômage européenne qui marquerait une volonté de convergence et de construction sociale par le haut et serait un outil économique et budgétaire (qu’il s’agisse d’un fonds de stabilisation organisant des transferts temporaires entre États membres au gré de leur situation à un moment économique ou d’un régime d’assurance chômage commun, première réalisation d’une intégration budgétaire de l’Union européenne ); enfin l’approfondissement d’une Europe de la Justice et de la Police avec ce que cela suppose comme réelle interopérabilité des systèmes d’information et mises en commun de moyens renforcés ( comme l’a été la création d’un corps de garde-frontières européens).
Parallèlement pour la plupart de nos concitoyens les traités de l’Union Européenne et les accords au sommet constituent une part «inconnue » et, par là, « inquiétante » de l’Europe. Il faut que les parlements nationaux puissent mieux faire entendre leur voix en se concertant entre eux en amont de chaque étape importante de la coordination intergouvernementale sur les grands textes européens (l’Assemblée Nationale l’a fait avec succès ces dernières années en matière de politique culturelle, de sécurité, ou encore des droits des consommateurs). Ce moment politique serait aussi un moment de réappropriation politique de l’Europe.
Emmanuel Macron peut incarner un renouveau et une relance européenne. Il peut trouver en France et en Europe des alliés. Il nous faut aller vers l’Europe pour mieux revenir vers notre pays… dans un monde en crises, celle-ci ne peut être une option …si on veut l’approfondir et la rendre plus solidaire, on ne peut l’abandonner…ce sera pour les 5 prochaines années en partie la responsabilité d’Emmanuel Macron et c’est notre responsabilité de le dire et de le soutenir.
Marietta KARAMANLI, députée de la Sarthe

Photo : Assemblée Nationale, libre de droits