J’ai interrogé par une question écrite parue le 17 août au Journal Officiel le ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la pèche sur les bas prix payés aux exploitants agricoles pour leur production de lait. Selon les chiffres (au 31 juillet 2010) de l’observatoire des prix et des marges il apparaît que les producteurs ont perdu sur le prix payé par les consommateurs dans une proportion équivalente à ce qu’ont gagné les distributeurs (essentiellement la grande distribution).
J’ai donc réclamé au ministre des mesures pour garantir un revenu décent aux producteurs et l’instauration d’un prélèvement solidaire sur les marges bénéficiaires de la grande distribution pour réaliser cet objectif.
Retrouvez le texte intégral de ma question écrite
Mme Marietta Karamanli attire l’attention de M. le ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche sur les bas prix payés aux exploitants agricoles pour leur production de lait. Les industriels et producteurs de lait avaient signé un accord prévoyant une hausse de 5,5 à 5,8 % du prix de base du lait au deuxième trimestre 2010 par rapport à la même période de l’année précédente. Les industriels l’ont dénoncé. Selon les chiffres (au 31 juillet 2010) de l’observatoire des prix et des marges – filière laitière -, le prix du litre de lait UHT demi-écrémé payé par le consommateur se décomposait entre les producteurs, les industriels et distributeurs au premier trimestre 2008 respectivement à hauteur de 40,5 %, 41,4 % et 12,8 % (hors TVA de 5,2 %) et au premier trimestre 2010 à hauteur respectivement de 32,7 %, 41,3 %, 20,7 % (hors TVA de 5,2 %). Ainsi, par comparaison de ces deux périodes, ce que les producteurs ont perdu à hauteur de 7,8 % les distributeurs l’ont gagné à hauteur de 7,9 %. Ce constat rejoint celui selon lequel les hausses de prix ne se répercutent pas toujours sur les prix payés par les consommateurs. Elle lui demande en conséquence de bien vouloir lui indiquer les mesures que l’État entend prendre pour garantir un prix d’achat décent aux producteurs de lait. Elle lui demande ce qu’il pense de l’instauration d’un prélèvement solidaire sur les marges bénéficiaires de la distribution pour réaliser cet objectif.