Marietta KARAMANLI s’inquiète des mauvais chiffres du commerce extérieur de notre pays du fait notamment de sa désindustrialisation. Elle demande au Gouvernement des mesures pour inverser la tendance.

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Anispace2.gif Mme Marietta KARAMANLI a écrit à la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie pour s’inquiéter d’une nouvelle dégradation des chiffres du commerce extérieur de notre pays. Selon la députée, la désindustrialisation est en cause. L’inadéquation des produits, l’absence d’innovation et l’insuffisance de qualification sont en cÅ“ur de nos difficultés. Les 35 heures ont servi la productivité de nos entreprises ; à l’inverse les nombreuses exonérations sociales accordées ont accoutumé certaines entreprises à ne pas innover, à ne pas qualifier et in fine à laisser stagner les salaires autour du SMIC. Des mesures doivent être prises pour inverser la tendance.


A la fin de l’année 2007 la différence entre nos exportations et nos importations a constitué un déficit de 39,2 milliards d’euros. Ce même solde était de 28,2 milliards d’euros en 2006. Le déficit commercial de notre pays a donc augmenté de 39% sur une seule année.

Les ventes de l’industrie civile sont en diminution vers nos principaux clients européens alors que nos importations de biens augmentent.
Cette situation pose la question de la performance de notre industrie. Celle-ci ne représente plus que 16 % de l’emploi salarié et 21 % du PIB contre, pour ne prendre que cet exemple, respectivement 19 % et 24% au Royaume Uni.

Adéquation des produits fabriqués vers des pays à forte demande, ouverture vers de nouveaux demandeurs comme l’Europe de l’est ou l’Asie, ou encore qualification moindre des salariés et recul de la recherche développement portée à 90 % par les industriessont autant de raisons qui peuvent expliquer ce recul industriel.

S’y ajoute la question du bien fondé des nombreuses exonérations de charges sociales patronales accordées aux entreprises (pour les salariés rémunérés entre 1 et 1,7 SMIC ce qui équivaut à une aide d’environs 30 milliards d’euros chaque année) sans contrepartie de formation et de qualification et de recherche ce qui pourrait à terme avoir accoutumé certaines entreprises à ne pas qualifier ni innover.

Je demande donc quelles mesures le gouvernement entend prendre pour favoriser l’innovation industrielle, développer la qualification des salariés du secteur, desserrer l’étreinte autour du SMIC et permettre en maintenant les 35 heures de lutter la désindustrialisation.

Marietta KARAMANLI