« Après-municipales de 2014, pour un nouveau point de départ » par Marietta KARAMANLI

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A la suite des élections municipales de 2014, je me permets de vous livrer quelques réflexions sur l’enjeu social, la nécessité d’agir pour tous en « embarquant » les plus modeste et les plus inquiets. Agir suppose de ne pas omettre que la situation trouvée en 2012 n’était pas celle attendue, que l’Union européenne doit être le cadre d’une action résolue en faveur d’investissements qui préservent l’avenir, que des mesures pour tous doivent être débattues, que le Parlement peut apporter sa contribution à plusieurs thèmes dont ceux de la formation , de l’innovation et la protection.
Un exercice qui est en quelque sorte un point pour un nouveau départ.


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Le recul de la Gauche est significatif

Les élections municipales ont marqué un fort recul du vote en faveur des candidats de Gauche, alors que le vote en faveur des conservateurs est stable et que le vote en faveur de l’extrême droite, du fait de l’abstention et d’un vote protestataire qui se manifeste désormais aux élections municipales, apparaît fort.
Au Mans au 1er tour ce vote a progressé de façon relative de près de 2 points de 13,38 à 15,24 (%) €¦en perdant plus de 2 000 voix par rapport aux élections présidentielles. Ce qui doit relativiser les appréciations à chaud !

L’enjeu est social

Je suis convaincue qu’il y a un fort enjeu social. Depuis plusieurs années un vote de doute se fait jour : il y a une partie de la population en situation très difficile (le chômage est grand au Mans et dans la Sarthe) et une autre partie de la population craint le déclassement. Dans ces conditions il est rassurant d’avoir « quelqu’un en dessous de soi » et l’inquiétude du « passager clandestin » pour qui on paie est exacerbée.
Face à cette situation, je pense qu’au-delà de tout changement d’équipe gouvernementale il faut une action de fond.

Il faut mieux agir

 Il faut mieux expliquer et riposter. Parler des impôts en omettant de dire que la majorité conservatrice précédente a laissé une « ardoise » de 600 Milliards ‚¬ que nous payons tous est une négligence inexcusable!

Comme députée je fais partie de ceux qui depuis plusieurs mois attire l’attention de l’exécutif sur la nécessité de mieux prendre en compte les enjeux de ceux qui sont dans le doute€¦

 Il faut donc prendre des mesures€¦de vraies mesures (pas des annonces)€¦des mesures qui s’adressent au plus grand nombre et qui profitent « par embarquement » aux plus modestes€¦mais pas de mesures ciblées sur une clientèle ou une identité qui donnent l’impression à tous les autres qu’on ne s’intéresse pas vraiment à eux.
C’est l’essence même de la sociale-démocratie à laquelle je veux être fidèle!

 Il faut aussi agir en direction de l’Europe. Le président doit répondre aux appels d’autres dirigeants qui estiment qu’une relance économique ne peut être faite qu’au niveau de l’Union. En 1982 la relance avait échoué car nos importations avaient déséquilibré nos échanges et nous avaient appauvris. L’implication de la France et du Président sont attendues et doivent être entendues.

 Au niveau parlementaire, je suis favorable à un pacte parlementaire où la nécessité d’une maîtrise des dépenses et des prélèvements fiscaux et sociaux doit être un objectif à concilier avec des dépenses économiques efficaces pour l’avenir : formation ; innovation ; protection. et pour lesquels les députés peuvent et ont des propositions. Le temps des parlementaires est peut-être revenu. Pour que ce pacte fonctionne, il faut un sens du collectif et de la délibération collégiale.

 Je ne pense pas qu’un seul homme ou femme, brillant-e ou habile puisse faire fi des contraintes et trouver seul-e les bonnes opportunités.
Enfin le parti socialiste doit s’ouvrir…le renouvellement c’est plus de jeunes, plus de personnes engagées dans les associations et les syndicats, plus de gens engagés dans la vie « normale » €¦si dire est important, faire c’est mieux et c’est être réaliste!

Marietta KARAMANLI