Marietta KARAMANLI demande que l’Etat affecte des moyens conséquents à l’accueil et à la réussite des étudiants les plus modestes à l’université

120px-Nuvola_apps_edu_miscellaneous__no_words_-svg.png

120px-Nuvola_apps_edu_miscellaneous__no_words_-svg.png

Dans une question écrite, j’ai demandé à la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche de ne pas se préoccuper seulement d’augmenter le nombre d’élèves boursiers des grandes écoles mais d’affecter des moyens conséquents à la réussite à l’Université des étudiants les plus modestes. Ce sont en effet 400 000 étudiants dont les parents sont employés ou ouvriers qui chaque année devraient pouvoir être mieux aidés. La dépense de formation par étudiant à l’université reste modeste (entre 7 000 et 9 000 ‚¬ ) comparée à celle par élève des classes préparatoires et des grandes écoles (environs 14 000 ‚¬). Je sollicite du gouvernement des mesures mportantes pour améliorer l’encadrement et la qualité des moyens pédagogiques dédiés à la réussite notamment des étudiants d’origine modeste.


Le texte intégral de ma question telle que parue au journal officiel du 9 février 2010

Mme Marietta Karamanli attire l’attention de Mme la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche sur les moyens consacrés à l’accueil et à la réussite des étudiants les plus modestes à l’université. Le projet d’accueillir 30 % des étudiants boursiers dans les grandes écoles vise à corriger une inégalité d’accès à des filières sélectives en donnant une chance supplémentaire à des jeunes sur une base sociale. Il concernera au mieux, à terme, entre 50 à 60 000 étudiants. Ce dispositif pose deux questions. La première est celle des jeunes qui, sans démériter, n’auront pu être admis dans ces mêmes grandes écoles et la deuxième est celle de la stratégie la plus efficace pour assurer une démocratisation de la réussite à l’université. Celle-ci accueille 1,2 million d’étudiants dont un peu plus de 30 % d’enfants d’employés et d’ouvriers. Si la dépense annuelle par étudiant à l’université oscille entre 7 et 9 000 euros selon que l’on prend ou non l’ensemble des coûts de la recherche en université (personnel, fonctionnement et investissement) ainsi que l’ensemble des coûts des bibliothèques (ce périmètre a été étendu en 2006), la dépense annuelle par étudiant en classes supérieures et en grandes écoles avoisine les 14 000 euros. Dans ce contexte, les 170 millions d’euros, affectés au plan licence depuis 2008, apparaissent limités et peu susceptibles de donner des moyens comparables pour assurer la promotion d’une classe d’âge à l’université. Elle lui demande donc quelles initiatives et mesures le Gouvernement entend prendre pour revaloriser les moyens des universités et augmenter l’encadrement et la qualité des moyens pédagogiques dédiés à la réussite notamment des étudiants d’origine modeste.