Marietta KARAMANLI « Faire confiance aux entreprises d’aliments et de boissons ne peut tenir lieu de stratégie pour lutter contre l’obésité »

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A l’occasion d’une de mes premières questions écrites de la législature qui commence, j’ai attiré l’attention de la nouvelle ministre des affaires sociales et de la santé sur la question de l’épidémie d’obésité qui « nous » menace.
J’ai profité de la prise de position de l’Académie Britannique des collèges médicaux royaux dénonçant le « marketing irresponsable » des grandes entreprises d’aliments et de boissons dans l’épidémie et invitant les pouvoirs publics à abandonner leur démarche « fondamentalement viciée » qui fait confiance à l’industrie pour réduire la taille des portions et l’excès de sel, de gras et de sucre dans leurs produits alimentaires, pour lui rappeler l’enjeu de la bataille à mener.
Je fais miennes certaines des préconisations de l’Académie Royale Britannique à savoir que les grandes entreprises de l’agro-alimentaire ne puissent plus parrainer des manifestations sportives majeures comme les Jeux olympiques, que soit interdite l’utilisation de célébrités ou de figures de dessins animés pour faire la promotion de la nourriture et des boissons déséquilibrées pour les enfants, et surtout que soit instituée une obligation pour tous les fabricants de produits alimentaires et des boissons de publier sur leurs produits des indications directrices claires quant à la quantité de calories, de sucres, de lipides et de sel.
J’ai renouvelé certaines de mes suggestions et propositions visant faire respecter par les grandes entreprises du secteur les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à faire interdire la publicité alimentaire à la télévision en direction des enfants, à taxer cette publicité pour financer des investissements en faveur de la prévention et d’actions sportives.


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Le texte intégral de ma question parue au Journal Officiel (JO)

14ème législature

Question N° : 680 de Mme Marietta Karamanli ( Socialiste, républicain et citoyen – Sarthe )

Ministère interrogé > Affaires sociales et santé

Question publiée au JO le : 10/07/2012 page : 4294

Mme Marietta Karamanli attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l’épidémie d’obésité qui menace nos concitoyens. En Grande Bretagne, l’Académie des collèges médicaux royaux a dénoncé récemment le « marketing irresponsable » des grandes entreprises d’aliments et de boissons dans l’épidémie et à inviter les pouvoirs publics à abandonner leur démarche « fondamentalement viciée » qui fait confiance à l’industrie pour réduire la taille des portions et l’excès de sel, de gras et de sucre dans leurs produits alimentaires. À la suite, cette même Académie propose que les grandes entreprises de l’agro-alimentaire ne puissent plus parrainer des manifestations sportives majeures comme les Jeux olympiques, qu’une zone de sécurité autour des écoles et établissements scolaires soit instituée pour y interdire les commerces de restauration rapide, que soit interdite l’utilisation de célébrités ou de figures de dessins animés pour faire la promotion de la nourriture et des boissons déséquilibrées pour les enfants, que soit instituée une obligation pour tous les fabricants de produits alimentaires et des boissons de publier sur leurs produits des indications directrices claires quant à la quantité de calories, de sucres, de lipides et de sel.
La députée rappelle qu’elle a, elle-même, demandé au Gouvernement, il y a cinq ans, le respect par les plus grandes entreprises agro-alimentaires de recommandations et guides élaborés par l’Organisation mondiale de la santé en vue de réduire les risques de maladies (cardio-vasculaires, cancers, diabète et obésité) nées d’une consommation de produits alimentaires « déséquilibrés ». Elle fait valoir aussi qu’elle a demandé aussi au précédent Gouvernement une limitation de la publicité en direction des enfants en faveur des produits alimentaires dont les spécifications de composition ou l’excès de consommation pourraient concourir à l’obésité. Elle mentionne enfin qu’elle a déjà suggéré que les entreprises productrices ou transformatrices de ces aliments qui tirent d’importants bénéfices de la vente de ceux-ci puissent être taxées en vue de contribuer à des actions de prévention et à des activités sportives au profit des jeunes dont les départements et les régions pourraient, au titre de leur compétences fixées par les articles L. 1423.2 et L. 1424 du code de la santé publique, être chargés. Elle souhaite connaître la position de la ministre sur ces questions et savoir quelles initiatives elle entend prendre dans ce domaine.