Dans une récente interview (6 février 2016) à France Bleu Maine donnée à l’occasion de l’examen par le Parlement du projet de loi constitutionnelle visant à inscrire l’état d’urgence dans la plus haute norme juridique, j’ai été amenée à m’interroger sur la pertinence de notre régime politique. Ce régime né de la menace d’un quasi coup d’Etat et répondant aux conceptions analogues à une monarchie républicaine de ses fondateurs.
Ce faisant, ma motivation a été simple :
il est paradoxal de considérer que notre force de gouverner est dans l’avènement d’un régime donnant la toute primauté à un exécutif (de surcroît dédoublé et concentré) alors que notre force a été pour ses résultats durables dans notre capacité à délibérer et trouver des compromis et donc dans la force du parlement ;
des travaux d’histoire comme ceux de Nicolas ROUSSELIER « La force de gouverner » (Essai Gallimard, 2015) mettent en perspective le mouvement historique qui a préparé notre république très présidentielle (pour ne pas dire présidentialiste) et posent une question que j’aime bien « et si nous n’avions pas pris la bonne voie pour moderniser notre République ?».
Un débat qu’il ne faut pas négliger !
Pour retrouver mes propos suivre le lien avec l’entretien de Radio Bleu Maine
https://www.francebleu.fr/infos/politique/revision-constitutionnelle-il-faut-peut-etre-aussi-se-poser-la-question-de-notre-ve-republique-1454919190
Pour retrouver la vidéo de France Bleu Maine