Marietta KARAMANLI s’inquiète auprès de la ministre de l’intérieur de l’évolution des effectifs de la police nationale dans le cadre des réformes à venir

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120px-Police_man_update-2.png Marietta KARAMANLI a posé une question écrite à la ministre pour avoir confirmation des intentions du gouvernement et défendre les situations locales.


Le budget de l’Etat prévoit en 2008 le non remplacement de 1400 emplois équivalents temps plein travaillé dans la police. Un rapport ferait état, après que les forces de police et de gendarmerie aient été placées sous l’autorité du seul ministre de l’intérieur, de la possible suppression de 8000 à 10000 emplois dans ces deux armes et d’une diminution de 50% du nombre de brigades de gendarmerie ainsi que de la suppression de nombreux commissariats de police.

Ces projets appellent plusieurs observations au fond.

La baisse du nombre de forces de police et de gendarmerie constitue une diminution des forces disponibles et donc de la prévention et de la dissuasion. On ne peut pas faire comme si les fonctionnaires ne créaient pas de valeur et que l’argent prélevé serait plus utile aux familles et mieux utilisé ailleurs. Il faut tenir compte du service rendu aux français et aux familles les plus modestes notamment celles qui ne pourraient se payer seules des services privés de sécurité et de protection de leur tranquillité et de leurs biens.

Par ailleurs la réforme récente de la carte judiciaire fait légitimement craindre que les critères, à partir desquels des relocalisations des forces de sécurité seront faites, ne soient ni connus, ni discutés avec les populations et leurs représentants.

Enfin et c’est une constatation, les réformes de l’Etat qui marchent en Europe et dans le reste du monde sont celles où le consentement social et l’appui des citoyens sont forts. En France rien de tel. Le Gouvernement fait mener des audits et des revues de politiques publiques auxquels le Parlement n’est pas associé, dont les syndicats sont exclus et l’opinion gardée à distance.

Dans ces conditions, elle lui demande donc de bien vouloir lui indiquer si les chiffres de diminution des forces de sécurité cités sont confirmés, si les critères de relocalisation seront connus et discutés et enfin si les élus et les populations concernés pourront faire valoir leurs besoins mis en évidence au regard des situations locales et ainsi être entendus de l’Etat.