Jeudi 17 juin était organisé au Sénat à l’initiative des Sénateurs et Députés socialistes des auditions d’experts et économistes américains ou anglais sur la crise financière. Y participaient notamment James. K. GALBRAITH, professeur à la Lyndon . B.Johnson School of Public Affairs, Bill BLACK, Professeur associé à l’Université du Missouri, Robert WADE, professeur à la London School of Economics and Political Science.
Pour eux la crise est possiblement encore devant nous !
Je suis très attentive aux questions économiques et financières internationales car elles déterminent, pour une part croissante, les politiques à mettre en Å“uvre au plan national. Je pose régulièrement des questions aux ministres français en les incitant à Å“uvrer pour une régulation des marchés financiers internationaux et un meilleur cloisonnement des activités bancaires de dépôt et d’investissement. Il faut mettre la pression au plan international€¦je m’y emploie modestement mais avec ténacité !!!
Pour une partie de ces experts la crise est d’abord une crise de la dette€¦privée !!!
En effet la crise est née aux Etats-Unis d’une absence de régulation des institutions privées financières et bancaires qui ont lourdement fraudé et continuent de le faire !
Ces banques ont délibérément fraudé et ont joué contre les instruments (hypothèques devenus des titres) qu’ils avaient vendus sachant qu’ils ne valaient rien.
L’Etat a renfloué mais n’a pas encore suffisamment réglementé.
Au plan international c’est la même chose.
Les banques sont autorisées à prêter. Pour ce faire elles sont financées par les banques centrales qui leur prêtent à 1 %.
Elles mêmes prêtent cet argent aux Etats avec un intérêt de 4 % €¦ce 4 % est bien payé car elles ne prennent pas de risque mais cela contraint les Etats à diminuer leur endettement né comme en France de cadeaux fiscaux faits aux plus riches.
La question de la reconstitution aux Etats-Unis d’un système bancaire qui prête aux ménages et aux entreprises en prenant un risque réel est aujourd’hui encore posée.
Elle va de pair avec une régulation des marchés financiers.
Plusieurs pistes sont envisagées :
taxer les grands fonds quand les mouvements d’actifs (ce qu’ils possèdent comme actions et obligations ) concerneraient sur une période donnée un certain montant de ces actifs, par exemple 30 %
mieux cloisonner les activités de dépôt et celle d’investissement.
Les choses avancent très lentement car une partie des décideurs au plan international est convaincue que les marchés sont efficients tous seuls, n’ont pas besoin de contrôles et que la reprise est durable, toutes choses qui me paraissent contestables.