« Ma nouvelle demande à l’Etat et au gouvernement de garantir la qualité de la fréquence de desserte par TGV du Mans et de la Sarthe et de diminuer le prix des billets actuellement les plus chers du réseau sur la portion vers ou depuis Paris , la réponse du ministre qui constate la diminution et ne répond pas au sujet des tarifs !» par Marietta KARAMANLI

Mardi 7 mars, j’ai posé au gouvernement une question dite orale sans débat (QOSD) en séance publique sur la desserte du Mans et de la Sarthe par le TGV.

J’ai demandé que le niveau de desserte qui était de 16 allers et retours (AR) en 2022 et est actuellement de 14 (AR) revienne à son meilleur niveau tel que défini par la convention passée entre la SNCF, les collectivités et l’Etat.

J’ai renouvelé ma demande que les tarifs diminuent sur la portion de LGV entre Le Mans et Paris considérés comme étant les plus chers du réseau. Les raisons avancées par l’opérateur la SNCF n’ont cessé d’évoluer avec le temps sans prendre en considération les besoins des usagers.

Ma demande prend en compte la nécessité d’une stratégie de desserte améliorée avec des tarifs réduits sur un réseau donnant toute sa place à des trains rapides et TGV sur les lignes interurbaines et ce comme l’ont fait et le font déjà nos voisins Allemands ou Espagnols.

Le texte de ma question

Ma question s’adresse à M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports et concerne la desserte du Mans et de la Sarthe par TGV.

Une convention de garantie des dessertes pour les gares du Mans signée il y a quinze ans entre l’Etat, RFF, la SNCF et les collectivités locales avait donné jusqu’en 2023 une garantie de desserte de 16 allers retours entre Le Mans et Paris.

Face à une possible diminution évoquée fin 2021, SNCF voyageurs avait annoncé pour 2022 une desserte « nominale » identique à celle de 2021, c’est-à-dire 16 allers-retours par TGV en semaine entre Paris et Le Mans.

Actuellement la desserte quotidienne en semaine est descendue à 14 allers retours.

Les autres trajets proposés par TER dits « Direct » mettent entre 2 h et 2 h 20 environ.

Le nombre de rames et de places proposées selon les TGV peuvent varier ce qui mécaniquement fait varier le prix à payer…

D’ailleurs le prix médian du voyage entre Paris-Le Mans n’est pas  publiquement connu, « noyé » dans l’ensemble des tarifs, cartes, réductions, applicables ou non selon les moments et les trains, et seul connu par la SNCF

Curieusement le site SNCF propose aussi des allers depuis Le Mans vers Paris par TGV avec changement de TGV à Rennes… pour un coût évidemment cette fois encore plus élevé.

Quasiment aucun autre train plus rapide hors TGV n’est proposé à la réservation.

Elle rappelle une nouvelle fois que cette partie de la LGV entre Le Mans et Paris  (entre Paris-Rennes et Paris-Nantes) est considérée comme la plus chère du réseau.

L’opérateur historique a justifié le coût supplémentaire supporté par les usager de cette portion par des motifs ayant varié dans le temps.

En 2013 c’était en relation avec la performance.

En 2014 la fixation du tarif était couverte par le secret des affaires.

En 2015 les tarifs étaient déterminés par le remplissage des trains.

En 2017 les tarifs étaient plus élevés dans la mesure où les charges fixes pesaient proportionnellement davantage pour les trajets courts que pour des distances plus longues.

En 2020 la réponse était que les péages qui représentaient 30 à 40 % du prix du billet étaient plus élevés sur cette partie de la ligne

En 2021 l’argument est revenu selon lequel cette portion de ligne est exclusivement à grande vitesse et que pour le reste il faut que ce soit moins cher si on fait un long voyage. Cela est en contradiction avec le fait que la ligne vers Rennes est elle aussi entièrement à grande vitesse !

Ma demande est simple que l’Etat puisse

             garantir en termes de fréquence pour les usagers de la desserte entre Paris et Le Mans un niveau à venir au moins équivalent avec celui fixé originellement,

             veiller à un tarif plafond pour les usagers de cette portion ou égal au kilomètre à celui des autres portions de la ligne LGV,

             établir, en lien avec les Conseils régionaux, le renforcement des liaisons interrégionales (Pays de La Loire, Normandie et Centre Val de Loire).

Vous pouvez retrouver la visio de ma question et de  la réponse du ministre sur le site de l’Assemblée Nationale.

Le ministre vous le constaterez évoque l’ajustement des liaisons (pas de diminution mais un ajustement que je qualifierai de baisse ! on appelle cela des éléments de langage, ne pas dire que le service baisse mais est ajusté) et pour les tarifs ne répond pas sur la portion Le Mans – Paris…En fait l’Etat (et le gouvernement) se comporte non comme un régulateur mais comme un soutien de l’opérateur ne cherchant ni à comprendre ni à rééquilibrer les relations entre les collectivités et les usagers et une entreprise qui fait la sourde oreille à une demande légitime !