« Accès aux soins, ma demande au directeur général de l’Agence Régionale de Santé des Pays de La Loire d’un premier bilan de la période d’été, des mesures à prendre pour l’établissement public de santé mentale de la Sarthe (psychiatrie) et de l’engagement de l’agence en faveur de la création de postes d’infirmier-e-s de pratique avancée » par Marietta KARAMANLI

Le 5 août 2022 j’ai écrit au directeur général de l’Agence régionale de santé pour le solliciter dans le droit fil de mon communiqué de presse concernant l’accès aux soins et aux urgences, début juillet. Entre-temps j’avais rencontré avec ma collègue députée Elise LEBOUCHER (députée de la 4ème circonscription, NUPES) les syndicats de personnels de l’établissement public de santé mentale (EPSM), l’établissement psychiatrique situé à Allonnes pour l’hospitalisation complète) et les centres médico-psychologiques pour adultes en villes, de la Sarthe.

A cette occasion nous avions eu l’occasion de constater que les problèmes de vacances de postes étaient récurrents et que la question de l’attractivité se posait depuis plusieurs années.

J’ai donc écrit au représentant de l’Etat et de l’assurance-maladie au niveau régional pour l’interroger sur les mesures déjà prises en matière d’accès aux urgences, sur la situation de l’EPSM ( l’hôpital psychiatrique) et aussi la possibilité suggérée par mes soins que l’ARS des Pays de La Loire finance des postes d’infirmières diplômées d’Etat de pratique avancée exerçant après formation complémentaire de deux années des compétences jusque-là dévolues aux seuls médecins dans un domaine de spécialités ( médecine d’urgence, maladies chroniques, santé mentale, entre autres).

Je reste mobilisée sur ces questions essentielles à la vie de tous les jours, à la santé de toutes et tous et au vieillissement de la population.

J’attire son attention sur la nécessité selon moi d’engager « avec tous les acteurs une concertation en vue de programmer les actions nécessaires ».

Extrait de ma lettre au directeur général de l’Agence régionale de santé des Pays de La Loire

« D’une part, je souhaitais savoir quel était le bilan à mi période estivale des mesures prises pour l’accueil des urgences dans le département de la Sarthe (le presse fait état de plus de passages avec des services réduits) ; est ce que les mesures prises à la suite de la mission flash gouvernementale ont  eu un effet sur l’activité des professionnels de santé concernés si elles ont été mises en œuvre localement ; quelles sont les mesures envisagées pour la rentrée dans notre département?

D’autre part, j’aurais aimé savoir comment les difficultés d’accueil par l’établissement public de santé mentale (postes vacants de praticiens hospitaliers, d’IDE, psychologues… ; coordination avec la psychiatrie de ville et privée) allaient être traitées en fonction des besoins de la population ( patients chroniques, jeunes, précaires entre autres ) de façon durable.

Enfin certaines ARS ont décidé de financer des postes d’infirmières de pratique avancée (cf à la suite ) pour accompagner le développement d’une prise en charge adaptée dans les secteurs entre autres des urgences, de la psychiatrie et de la santé mentale, des maladies chroniques, et ce, dans les établissements mais aussi en aidant les infirmières libérales à se former en contrepartie d’un engagement à servir en région. En est-il de même en Pays de la Loire ? Quelles sont vos intentions en la matière ?

Je vous remercie par avance des réponses que vous pourrez me donner dans les meilleurs délais afin d’engager avec tous les acteurs une concertation en vue de programmer les actions nécessaires. »


Très concrètement en France il s’agit d’infirmier-e-s ayant une expérience de plusieurs années de pratique, formés au niveau Master 2 (cinq ans après le baccalauréat) et avec une spécialisation (actuellement Pathologies chroniques stabilisées ; prévention et polypathologies en soins primaires ; Oncologie et hémato-oncologie ; Maladie rénale chronique, dialyse, transplantation rénale ; Médecine d’urgence ; Santé mentale et psychiatrie). Leur intervention se  fait en lien avec un médecin ; concrètement elles exercent des compétences jusque-là exclusivement dévolues à ces derniers