« Francophonie, bilan des outils numériques, visibilité d’une politique publique en faveur du français dans le Monde, diffusion du français dans les écoles à l’étranger par des enseignants, autant d’initiatives à prendre » par Marietta KARAMANLI

Le 24 octobre 2023 j’ai participé à la réunion de la section française de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie qui organisait un échange avec Mme Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État auprès de la Ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux.

« L’Assemblée parlementaire de la Francophonie est une organisation interparlementaire composée de plus de 90 sections, réparties sur les cinq continents, formées par des parlements et organisations interparlementaires ayant en commun la langue française ». Je suis membre de la section Française au nom de l’Assemblée Nationale.

Le sujet de la rencontre était celui des questions portées par la France en matière de Francophonie, ainsi que sur le XIXe Sommet de la Francophonie de 2024

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/organes/europe-international/apf/section_apf/cr_travaux_seminaires/reunion-de-la-section-francaise-mardi-24-octobre-2023-a-17-heures-paris-echange-avec-mme-chrysoula-zacharopoulou-secretaire-d-etat-aupres-de-la

J’ai posé plusieurs questions à la secrétaire d’Etat.

L’accent a été mis sur l’utilisation des outils numériques pour l’apprentissage, la valorisation du Français et de notre culture commune. Il semble que l’on  ait un peu mis de côté l’enseignement  par des enseignants de Français, premiers utilisateurs, en termes de présence sociale en  ligne,  d’accompagnement  des  apprenants  vers  les  environnements  à   distance  ou  encore  de  « rétroaction » (retours) ?

1 Quelle est le projet français pour la francophonie ? ses priorités, ses moyens ? Avec qui et comment a-t-il été discuté ?

2 Quels sont les outils numériques développés et soutenus de l’apprentissage du Français dans le Monde ? Y a-t-il eu des appels à projet et manifestations d’intérêts dans ce domaine ? Quel en est le bilan et les attentes ?

Vous semble-t-il préférable que chaque institution et établissement d’enseignement ou de formation professionnelle, ou encore institution culturelle, conduise sa propre politique numérique ? Comment alors les lier et renforcer leur capacité et leur complémentarité ?

Vaut-il une politique plus globale, coordonnée par les institutions en charge de la francophonie, ministère des affaires étrangères et ministère de la culture principalement pour la France, ou, dans la mesure de ses moyens limités, par l’Organisation internationale de la Francophonie ?

En un mot quelle visibilité et simplicité pour l’accès au Français dans le Monde ?

3 De nombreux pays comme l’Allemagne ou encore la Chine donnent un rôle particulier aux Instituts culturels dédiés et proposent aux écoles dans de nombreux pays la possibilité aux élèves d’accéder à des cours par des intervenants.

C’est une opportunité de diffuser la langue massivement mais aussi de donner des perspectives professionnelles à des étudiants expérimentés du pays de donner des cours et aussi de faire prospérer des filières de leur langue dans les pays choisis pour se développer.

Qu’en pensez-vous ?

La ministre a paru répondre et reprendre l’idée d’étudiants ambassadeurs francophones au niveau européen alors qu’en 2024, la Belgique prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne, la France accueillera les Jeux olympiques et paralympiques puis le Sommet de l’OIF.

Ma question était plutôt d’une diffusion plus massive du français via son enseignements dans les écoles et établissements des Etats à l’étranger, par des étudiants ayant fait ou suivant des études de Français.

Je le constate malgré des discours rassurants sur des initiatives ponctuelles, une stratégie de large ampleur ne semble pas être vraiment construite : elle est pourtant nécessaire pour diffuser la langue française, les valeurs qu’elle incarne, les désirs qu’elle suscite et les relations encore plus étendues qu’elle pourrait permettre. Une large tâche qui suppose une large mobilisation.

J’ y contribuerai autant que possible, la langue française étant un enjeu fort pour rassembler, échanger, partager dans le Monde.

Marietta KARAMANLI