« Immersion une soirée avec les forces de gendarmerie du MANS et de la SARTHE, observer, comprendre et agir pour la sécurité de nos concitoyens » par Marietta KARAMANLI

 

                                 Quelques photos prises lors de cette soirée en immersion aux côtés des forces de gendarmerie

Le 26 mars dernier, je suis allée en « immersion » avec les forces de Gendarmerie de la Sarthe.

J’ai ainsi pu observer de près les demandes de nos concitoyens et les interventions faites par la patrouille BGE périphérie du MANS puis par celle avec le PSIG du Mans.

Les BGE ou brigades de gestion des événements sont des patrouilles qui sillonnent et assurent le tout venant des interventions.

Les PSIG sont des Pelotons de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) dont les activités à titre principal sont d’assurer la sécurité dans les zones dites sensibles, et de lutter contre la délinquance

J’ai pu constater l’engagement personnel et professionnels des forces de police de la Gendarmerie durant toute une soirée de l’intervention pour un vol à une surveillance de la circulation.

Loin des clichés et face à une délinquance protéiforme où l’alcool et les stupéfiants jouent un grand rôle, où les différends de voisinage et familiaux sont importants et où la présence dissuade, je plaide pour une vraie police de proximité, une affectation de moyens en réponse à l’évolution de la délinquance et une reconnaissance matérielle de l’engagement des professionnels.

Je notais le 21 avril 2021 lors d’une intervention sur la sécurité que si « un texte peut donner une protection à une police « malmenée », il se heurte à une réalité, ses services, ses antennes et ses agents les plus qualifiés sont de moins en moins nombreux ou partent, et ne se sentent guère reconnus sur le plan matériel. »

Je note aussi que l’attractivité de notre département en baisse ne facilite pas la venue de forces de sérurité nouvelles.

Je remercie pour cette soirée spéciale les adjudants FRAIOLI, le maréchal REVELEN et le Chef d’Escadron Nicolas BAURES commandant de la Gendarmerie du MANS ; l’adjudant Abdelouahed , le gendarme POTIER et le Brigadier NOUZOUDINE.

Merci à eux et à tous leurs collègues pour leur engagement au quotidien !

Marietta KARAMANLI

Voir aussi

En 2018 j’ai participé à la commission d’enquête sur la situation, les missions et les moyens des forces de sécurité, qu’il s’agisse de la police nationale, de la gendarmerie ou de la police municipale et vous pouvez prendre connaissance de mes interventions dans le rapport alors établi.

Je me suis notamment inquiétée des moyens de la police, de leur répartition entre le niveau central et les différents échelons de gestion et d’affectation : région, département, zone de compétence territoriale mais aussi en fonction de la démographie, de l’évolution de la délinquance, ou d’autres critères, ; j’ai posé la question des compétences par rapport aux besoins département par département, et des outils de gestion dont disposait la police pour évaluer les besoins

Voirhttps://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/ceforsec/l15b2111_rapport-enquete.pdf

Plus récemment j’ai participé à la commission d’enquête relative à l’état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l’ordre qui a rendu son rapport au début de l’année 2021

Voir https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/ceordre/l15b3786_rapport-enquete

Je le notais alors « Les citoyens s’interrogent et demandent plus de transparence ; parallèlement les policiers font état de conditions matérielles et de travail dégradées et aussi de difficultés liées à l’organisation de la hiérarchie.  Côté Police, l’adoption de dispositions la protégeant se veut « rassurante ». Elle est vécue favorablement car les mots du droit paraissent compenser une perte de légitimité de la police, celle de proximité, acquise à la protection de toutes et de tous, notamment les plus fragiles ou modestes ; malheureusement, cette police a été affaiblie par des mesures de réorganisation et de diminution de moyens et n’est jamais vraiment « revenue ».  Trop souvent la parole publique est en crise ; trop souvent l’État annonce son retour mais fait le contraire ; les missions se multiplient alors que les services, les antennes, les agents les plus qualifiés diminuent ou partent ou ne sont guère reconnus matériellement.  Il est primordial de rétablir la confiance entre les forces de l’ordre et la population. »

Voir aussi mon intervention en séance pour plus de moyens de sécurité au MANS et en SARTHE en 2019

https://mariettakaramanli.fr/effectifs-de-la-police-nationale-au-mans-et-en-sarthe-ma-demande-que-les-moyens-soient-adaptes-a-la-delinquance-et-a-sa-localisation-et-que-des-effectifs-plus-specialises-soient-affectes-a-rai/