« Le sport et l’activité physique, un enjeu pour la santé, une possibilité donnée à chacun de s’affirmer dans le respect et aussi avec le concours des autres » par Marietta KARAMANLI

A notre invitation conjointe, celle de l’association « Dessinons ensemble l’avenir  » et la mienne se sont tenues deux réunions « sur » et « autour » du Sport.

Le sport et l’activité physique sont un enjeu pour la santé ; ils sont aussi une possibilité donnée à chacun de s’affirmer dans le respect et aussi avec le concours des autres. Il est un vecteur d’émancipation, de réussite et de progrès collectif.

Le 20 novembre le thème était « Sport et activité physique,  au cœur de la société, pour la santé de chacun ».

Olivier Ruchaud, Président de l’association, Odile Berny, Conseillère municipale du Mans, et Wilfried Ebongue, Champion du Monde de Breakdance
Le Docteur François Vinchon, cardiologue lors de son exposé pratique sur l’activité physique et le sport
Une partie de l’assistance,

En introduction j’ai rappelé que le sport et l’activité physique agissent sur le bien-être des personnes et sur leur santé. L’objectif global est de donner des pistes d’amélioration sous la forme de recommandations et réflexions.

Le Docteur François VINCHON cardiologue a indiqué que l’activité physique est à la portée de tous.

Nous savons qu’avec l’âge et les hérédités, il faut éviter le tabac, l’alcool et que le régime méditerranéen fait partie d’une meilleure alimentation. Nous pouvons ainsi agir contre l’athérosclérose, l’hypertension, le stress…

Et puis il y a aussi les moyens de sauver une vie avec trois gestes : appeler le 15 ; masser ; et défibriller.

Le club « Cœur et Santé » a dans ses actions d’apprendre à faire ces gestes.

Et puis, il y a des règles à connaître lorsque l’on prend ou reprend une activité sportive :

s’échauffer au moins dix minutes avant ;

  • après l’effort, avoir un temps de récupération de dix minutes ;
  • éviter les efforts lorsque les températures sont extrêmes (qu’il fasse trop chaud ou trop froid),
  • ne pas fumer,
  • ne pas faire de l’automédication,
  • ne pas pratiquer quand on est grippé,
  • faire un bilan médical, et signaler les symptômes que l’on peut avoir.

Il est bien aussi d’utiliser les moyens modernes qui permettent de prendre des précautions comme la montre connectée notamment dans la gestion de la récupération qui permet de prendre en compte la fréquence artérielle.

La question du renouvellement du certificat médical qui n’est plus obligatoire tous les ans, interroge. En effet, pour les familles cela permettait aux enfants de voir au moins une fois dans l’année un médecin.

En tout état de cause pratiquer une activité physique quelle qu’elle soit comme la marche (30 mn par jour), la course, le cyclisme, la natation… permet

  • la prévention à long terme ;
  • l’amélioration des soins contre les maladies inflammatoires ;
  • et même la prévention de la maladie d’Alzheimer.

J’ai, avec les autres intervenants, tirer quelques orientations des constats faits.

  • Aujourd’hui, la pratique de l’activité physique se pose pour les plus jeunes générations qui ne pratiquent plus autant ; par exemple nous emmenons les enfants en voiture pour aller à l’école.
  • Cela renvoie aussi à la question de l’aménagement des villes pour des pratiques sures ! la marche à pied sur des trottoirs de qualité ; le vélo avec des pistes cyclables et non des bandes cyclables ; les mobilités douces dans ou sur des zones dédiées et sures ;
  • En ce sens aménagement urbain et pratiques physiques et sportives sont liées et relèvent de politiques politiques en proximité.
  • Prendre en compte le sport et l’activité physique, c’est œuvrer pour la santé de tous ! c’est œuvrer pour le mieux vivre ensemble !

Parallèlement Wilfried Ebongue, lui aussi invité, champion de France de Breakdance et finaliste des championnats du monde en 2023 au Japon a livré son témoignage.

Il rappelle qu’en 2024, pour la première fois, le breakdance sera une discipline olympique.

Il retrace son parcours. Il a commencé le breakdance à la MJC Ronceray du Mans. Il avait alors onze ans.  Au tout début, il y eut un groupe « Legiteam Obstruxion » qui aujourd’hui continue d’accompagner des jeunes qui ont beaucoup de créativité mais cela nécessite un accompagnement.

Accompagner c’est investir dans la confiance qui n’est pas forcément acquise pour ces jeunes comme pour leur famille. Cette confiance a été acquise aussi par les titres qui ont été ramenés par ce groupe. Et puis, quand on est aux JO, le monde entier vous regarde. Vous avez la possibilité de tracer ainsi un chemin pour les futures générations.

La question de l’accompagnement pose celle de la formation des accompagnateurs. Faut-il un diplôme d’Etat ? Le diplôme d’Etat risque d’institutionnaliser cette pratique par trop de règles et qui « travestissent » le pourquoi on danse. Sans doute, dans quelques années, cette question se posera-t-elle de façon plus aiguë. Aujourd’hui, le breakdance est affilié à la Fédération Française de Danse. Mais avant, lors des compétitions, on cumulait des points, il y avait donc une phase qualificative etc… mais tout cela n’était pas officiel. Or nous nous sommes battus et nous sommes aujourd’hui aux JO de Paris 2024.

Il souligne l’importance que les politiques prennent en compte les pratiques urbaines et soient à l’écoute des besoins des jeunes en investissant dans la diversité des nouvelles pratiques.

Que les intervenants et les participants soient, ici remerciés de leurs présentations et réflexions.