A notre invitation conjointe, celle de l’association « Dessinons ensemble l’avenir » et la mienne se sont tenues deux réunions sur et autour du Sport.
Le 7 décembre le sujet était « Sport adapté, vivre la passion du sport quelque soit son handicap, physique et mental »
Olivier RUCHAUD, président de l’association « Dessinons ensemble l’avenir » a rappelé l’objet d’une telle réunion. Si l’association est un mouvement de réflexion créé en 2018 qui invite tout à la fois à construire des projets locaux comme à porter des réflexions d’ensemble, 2024 est l’année où la France accueillera les jeux olympiques. Ces jeux olympiques, nous en parlons avec beaucoup ‘inquiétude, notamment au regard de questions de logement, de transports et de sécurité. Mais si le sport est souvent vu en tant qu’objet économique, c’est surtout une activité qui construit le vivre ensemble. Pratiquer un sport ou une activité physique, c’est s’inclure au cœur de la vie.
J’ai rappelé que les activités physiques et sportives sont accessibles aux personnes en situation de handicap mental ou physique. Elles sont une opportunité pour toutes et tous.
Comme l’indique la Fédération française de sport adapté « toute personne en situation de handicap mental ou psychique, quels que soient ses désirs, ses capacités et ses besoins, la possibilité de vivre la passion du sport de son choix dans un environnement voué à son plaisir, sa performance, sa sécurité et à l’exercice de sa citoyenneté ».
Rencontrer ses acteurs, ses pratiquants, ses enseignants et éducateurs est une façon de découvrir le sport pour toutes et tous et d’aborder ses effets pour les personnes et la collectivité.
Plusieurs personnalités participaient à cette réunion. Une présentation rapide des intervenants est faite.
Frédéric Cattaneo joueur de tennis professionnel a été médaillé notamment aux jeux paralympiques de 2012. Il se prépare pour les jeux paralympiques de 2024 afin de participer sans blessure et avec le plaisir de jouer. Il a participé aux jeux olympiques de 2012 à Londres, de 2016 à Rio, de 2020 à Tokyo et maintenant ceux de Paris 2024.
Sandrine LAGREE est une sportive dans l’âme qui, suite à un cancer, n’a pu continuer sa carrière dans le monde du football. Elle a été transplantée, a continué à pratiquer le sport et a participé aux Jeux Mondiaux des transplantés.
Arnaud LISEMBART est enseignant en activité physique adaptée au sein du département du STAPS de l’Université du Mans qui a une mission de service public de formation et de recherche dans les domaines de la santé et de l’activité physique adaptée, de l’éducation et du management du sport.
Damien PARIS est éducateur en activité physique adaptée. Il a suivi cette filière. Il accompagne les champions, à la fois physiquement mais aussi psychologiquement et socialement, dans leur quotidien.
J’ai salué et remercié ces personnalités ; j’ai aussi remercié les associations et les participants à cette rencontre traitant à la fois du sport adapté et de l’activité physique adaptée comme vecteurs d’intégration.
Parmi les nombreux sujets abordés peuvent être cités :
- L’accès aux sports adaptés pose la question de l’accessibilité dans son volet logistique : il faut des transports adaptés avec les horaires adaptés, du matériel de transport adéquat, des lieux pour des pratiques sportives adaptées avec du personnel compétent ;
- Est aussi interrogé l’information donnée aux des personnes handicapées et notamment à celles qui sont le plus éloignées du sport ou isolées ;
- Le sujet de la formation des bénévoles dans les clubs et de sa qualité et de sa pertinence avec ses différentes dimensions, scolaire, médicale, sportive est posé ;
- Est aussi rappelée l’importance des handicaps réels mais non visibles comme c’est le cas pour les personnes transplantées ou les personnes soufrant de troubles psychologiques ou psychiatrique ;
- Le sujet de la reconnaissance des sportifs handicapés , des aides financières accordées, du statut de sportif haut niveau, avec ou sans handicape reste à traiter globalement ;
- Par ailleurs la connaissance par le grand public des sports adaptés reste en deçà de ce qui devrait fait, les diffusions de matchs ou compétitions étant faites souvent à des heures où peu de personnes regardent !
- Enfin la question de la prise en compte du handicap par et dans les fédérations est aussi à traiter.
Cette réunion aura permis de mettre en avant l’importance des sports adaptés, mais aussi les enjeux à relever pour rattraper les retards et offrir un élan durable à celui-ci.
Je remercie toutes et tous les participants de leurs engagements, de leur ténacité et de leurs questions et propositions très concrètes.
