« Agir pour la psychiatrie et la prise en charge des patients en Sarthe, ma demande au ministre de la santé » par Marietta KARAMANLI

Après avoir réagi à la décision des autorités de fermer des lits en psychiatrie publique par un premier communiqué de presse, j’ai interrogé, par une question écrite parue au Journal officiel le 1er août 2023, le nouveau ministre de la santé et de la prévention pour m’inquiéter de la situation de la prise en charge des maladies mentales et des patients dans notre département, la Sarthe.

Plus précisément je m’interroge sur la situation de l’établissement public de santé mentale de la Sarthe et la décision prise de réduire l’accueil en hospitalisation complète des patients sarthois (moins 42 lits).

Comme je le rappelle les problèmes sont connus de longue date :

  • absence d’attractivité pour les médecins de l’exercice en secteur public ;
  • secteurs à forte activité peinant à recruter des médecins et infirmiers et encore moins attractifs de par les difficultés et la charge de travail.

Pourtant les besoins sont forts et les familles souvent en difficultés face à un proche malade et en souffrance psychique.

La prise en charge à distance (téléphone ou visio) ou l’organisation d’un accueil ambulatoire renforcé ne sauraient remplacer un lieu de prise en charge continu pour des patients en ayant besoin.

Ma demande porte sur les solutions envisagées :

  • au plan national pour réaliser ce qui était annoncé comme la refondation de la psychiatrie ( le ministre avait promis fin 2022 de tirer un bilan des assises de la psychiatrie tenues en 2021 et sauf erreur il ne s’est rien passé…)
  • au niveau du département de la Sarthe

pour mobiliser au plus près des patients

  • les compétences médicales, psychologues et infirmières,
  • les dispositifs de première intention sans recours systématique aux urgences,
  • la formation de plus de professionnels et leur spécialisation,
  • mais aussi réaliser une meilleure coordination entre médecins généralistes et les autres acteurs de soins (psychiatres, psychologues, infirmiers, etc.) insuffisamment développée.

Depuis plusieurs années la psychiatrie notamment publique est considérée comme devant être une priorité des pouvoirs publics mais une fois la préoccupation exprimée, la situation continue de se détériorer faute d’actes et d’actions construisant une politique cohérente et pérenne.

Des annonces il faut passer aux actions et notre département, ses patients et leurs familles doivent en être les premiers bénéficiaires.

Marietta KARAMANLI

Ma question telle que parue au Journal officiel de la République le 1er août 2023

QST-AN-16-10628QE