Ce vendredi 29 septembre j’ai rencontré M Matthieu CHABANEL, Président Directeur général de SNCF Réseau qui gère les infrastructures et équipements ferroviaires.
Auparavant je lui avais écrit pour lui faire des inquiétudes des élus, usagers et personnels sur le projet de délocalisation du poste d’aiguillage des circulations ferroviaires du Mans.
J’avais développé quatre arguments à titre principal
1 Ce projet pèse sur l’avenir du transport ferroviaire en Sarthe. L’actuel poste sans évolution technologique ne peut couvrir toutes les lignes. Le déplacement du poste ne s’accompagnera d’aucune nouvelle possibilité et risque, à l’inverse, de condamner un trafic vu comme « secondaire » mais indispensable aux usagers et territoires.
2 L’éloignement de ce centre au profit d’une autre grande ville comme Rennes risque d’aggraver les enjeux de surveillance, d’intervention en cas de dysfonctionnements et de réparation, de nuire aux délais nécessaires et de ne pas permettre la bonne coordination des trains et correspondances. Est évoquée logiquement une moindre de réactivité liée aux incidents et à l’organisation des correspondances. Pourtant Le Mans reste un nœud important reliant quatre grandes régions (Pays de la Loire, Bretagne, Centre Val de Loire, Normandie).
3 Par ailleurs l’existence d’un poste comme celui du Mans avec l’ensemble des fonctionnalités dont il dispose actuellement et dont il disposerait en cas de mise à niveau, constitue un élément déterminant de la possible création dans l’avenir d’un réseau « RER » autour du Mans que l’Etat s’est engagé à développer à terme, autour des métropoles (au sens de la loi) ou de grandes villes à vocation interrégionale comme Le Mans.
4 D’autres évolutions semblent possibles comme la mise en place d’un poste à grand rayon d’action (PGRA) dont le coût serait limité – moins de 1 million € supplémentaire (pour les locaux). Un équipement modernisé offrirait l’opportunité d’une gestion en proximité améliorée des circulations ferroviaires qu’elles soient sur les grandes lignes ou les lignes interrégionales ou d’intérêt départemental.
Lors de cet entretien il a confirmé que le projet allait être revu et qu’un investissement important serait fait sur le réseau de proximité avec reconstruction des bâtiments et une modernisation technologique importante.
Je me félicite de ces choix. L’emprise possible serait les actuels terrains près de la gare de triage.
La mobilisation des élus et des organisations syndicales qui avaient alerté en amont a été positive.
J’ai pu échanger avec le Président sur la dimension européenne des projets de développement ferroviaire, sujet que je suis à l’Assemblée Nationale
Marietta KARAMANLI
Mon courrier au Président Directeur général de SNCF Réseau
