« Accès aux soins, ma réaction début juillet aux annonces de fermetures de services d’urgence ou de prises en charge » par Marietta KARAMANLI

Début juillet j’ai réagi aux annonces par l’ARS et par plusieurs établissements visant la fermeture ponctuelle ou temporaire de services d’urgence ou de prise en charge de patients.

J’ai été étonnée par le moment de l’annonce mais aussi la logique énoncée visant à répondre à l’insuffisance de soignants par une adaptation de l’offre sans précision sur les moyens à mettre en œuvre.

Depuis de nombreux mois, j’interroge, je rencontre les professionnels de santé, je propose…et face à cela seule une mission dite « flash » sur les urgences, décidée par l’ancienne ministre de la santé, a été menée conduisant à des mesures dont là encore plusieurs syndicats des professionnels dénoncent une absence réelle de mise en œuvre rapide.

Je continuerai dans les prochains jours à être force de proposition et de contrôle des décisions annoncées à la fois en l’état insuffisantes et manquant d’anticipation, situation que je dénonce.

Mon communiqué de presse

Communiqué de presse de Marietta KARAMANLI

Plusieurs décisions de fermeture de services de soins et de soins d’urgence ont été annoncées juste après les élections. En Sarthe il en va ainsi des urgences et de la santé mentale.

Des urgences, publiques ou privées ferment la nuit ou pendant les vacances.  En Sarthe l’EPSM (santé mentale) ferme un tiers des lits ( sur 268 ) ; les patients seront hospitalisés hors département !

L’accès aux soins et la question de la santé sont traités par l’offre et non selon les besoins. Souvent l’hôpital est la solution de patients fragiles.

La question de l’accès aux médecins généralistes et spécialistes et aux dentistes est posée qui alimente les urgences faute de solutions raisonnablement rapides.  La consultation d’un professionnel de ville ou dans un service hospitalier à échéance de plusieurs semaines, voire parfois de mois voire de plusieurs années est désormais la seule alternative proposée.

Depuis plus de dix ans j’alerte les pouvoirs publics sur ces difficultés qui se sont notamment accrues ces trois dernières années.

Côté offre le travail en réseau des professionnels est nécessaire mais souvent les projets sont traités de façon réglementaire sans appréciation du service rendu.

Plusieurs questions doivent être traitées comme l’évolution des réseaux et la place de la téléconsultation, la rémunération des plus jeunes, la non pénalisation des plus âgés qui acceptent de continuer, une vraie réforme de l’accès aux études de santé, un accès plus grand à la formation dans la carrière des personnels de soins, l’intégration des médecins étrangers validant les services faits…

L’absence de bonnes conditions de travail démotive un personnel fatigué par deux ans de pandémie.

Il faut des moyens mais aussi de la concertation, des perspectives et pas que des annonces démenties par les faits.

 Comme députée, je serai vigilante et force de proposition.